Relecture de mammographies non numérisées

Publié le 28 mars 2011 par Suzanneb

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Par suzanne

Je suis entrée récemment dans une discussion avec des internautes sur Facebook, à propos de l’informatisation des dossiers de la santé… une histoire qui traîne en longueur depuis trop longtemps. Certains soutiennent que cette mesure coûtera trop cher aux contribuables, que les petits amis du pouvoir vont s’emplir les poches etc.

Pourtant…

On dénombre de plus en plus de complications en rapport direct avec la médication des patients. C’est ainsi qu’on évalue à 20% le nombre de malades qui se présentent aux urgences avec des problèmes reliés à leur médication. 20% ! Avec un dossier informatisé on risquerait moins de prescrire n’importe comment… médicaments, tests et traitements.

C’est facile (et c’est fréquent) pour un spécialiste de jeter à la corbeille les résultats des tests que vous a fait passer votre médecin de famille… surtout si vous êtes en région… «le petit docteur de campagne n’y connait rien» est malheureusement le crédo de certains parmi les mieux payés du système. Enfin quoi ? Ça coûte combien pour tout refaire et à qui ça profite ? Il faudra bien répondre à cette question un de ces jours.

C’est facile de prescrire en double quand on n’a aucune référence pour valider les informations. Le malade a-t-il oublié… omis de nommer un médicament ? Avec un dossier informatisé le médecin serait responsable, enfin, plus qu’il ne l’est actuellement. Il ne pourrait plus rejeter l’«incident» (puisqu’il n’y a jamais «faute») sur le manque d’information.

Dans l’article qui suit, on apprend que la relecture de 18 000 mammographies (suite à une enquête) ralentit le système au point où les listes d’attente s’allongent dans les cliniques de dépistage de la région de Montréal. Pourquoi ? En grande partie parce que les films ne sont pas numérisés ! Le docteur Yves Robert le soutient: «Je crois que le système serait plus efficient si toutes les cliniques de radiologie passaient à la technologie numérique.»


Ne venez pas me dire ensuite que l’informatisation des dossiers ou la technologie numérique coûtera trop cher. Combien pour les salaires des radiologistes qui doivent travailler soirs et week-ends pour relire ces radios à la mitaine ? Et surtout… combien pour la vie de ceux qui n’ont pas été en mesure d’attendre que ça se fasse ????

Mammographies: les centres de dépistage surchargés

Les centres de dépistage du cancer du sein de la grande région métropolitaine sont surchargés à cause de l’enquête sur des milliers de mammographies soupçonnées d’avoir été mal lues par un radiologiste âgé. Une enquête a été ouverte, l’automne dernier, afin de relire 18 000 mammographies réalisées dans trois cliniques de la grande région de Montréal.

Devant l’ampleur des anomalies suspectées, des plages horaires ont dû être dégagées en dehors des heures normales pour faire passer des examens complémentaires aux patientes rappelées: des technologues sont même appelés à faire des heures supplémentaires, a appris La Presse.

[...]

Nombre non précisé

Le Collège des médecins n’a pas voulu dire combien de rappels il a dû faire depuis deux mois et précise qu’il ne faut pas tirer de conclusions hâtives. On explique néanmoins que 40 radiologistes ont été mobilisés pour relire les mammographies problématiques. Ils travaillent le soir et le week-end dans l’espoir de terminer la relecture d’ici au printemps et de dévoiler les résultats de l’enquête dans un an. «Je ne peux pas vous dire le pourcentage de femmes qui ont été rappelées pour l’instant parce que je n’ai pas le dénominateur, c’est donc difficile de tirer une conclusion sans avoir le portrait complet. Ce qui sera important, c’est de savoir le nombre d’examens complémentaires qui auront été nécessaires une fois qu’on aura tout relu», a expliqué à La Presse le Dr Yves Robert, secrétaire du Collège.

Rappelons que le Collège a ouvert cette enquête à la suite de plaintes et d’un contrôle auprès du radiologiste Raymond Bergeron. Ce spécialiste âgé de 77 ans pratique dans trois cliniques: Radiologie Fabreville (Laval), Radiologie Jean-Talon Bélanger et Radiologie Domus Médica.

Enquête «précipitée»

Tenu informé par ses membres, le président de l’Association des radiologistes du Québec, Frédéric Desjardins, soutient que les listes d’attente s’alourdissent dans les cliniques de dépistage. «Il y a de la pression sur les radiologistes à l’heure actuelle. Nous fonctionnons déjà à plein régime dans les centres désignés. Les listes d’attente s’allongent. C’est un stress sur les patientes, et c’est un stress sur le réseau», affirme le Dr Desjardins, qui estime que l’enquête a été «précipitée».

«Le Collège venait de nommer un nouveau président au moment d’ouvrir l’enquête, ajoute le Dr Desjardins. Il a été motivé par des sentiments corrects, sauf que le plus important, ce n’est pas la relecture, c’est d’arrêter un radiologiste qui travaille mal. Vous savez, il va y avoir d’autres crises en mammographie parce que cet examen fait partie d’un programme surveillé, et c’est inhérent à la pratique.»

Depuis le début de l’enquête, le Collège a toujours défendu sa décision de mener l’enquête publiquement. Le Dr Yves Robert a expliqué qu’elle est longue et ardue parce que, dans la majorité des cas, les films ne sont pas numérisés.

«Je crois que le système serait plus efficient si toutes les cliniques de radiologie passaient à la technologie numérique.»

La Presse - Mammographies: les centres de dépistage surchargés – Sara Champagne – 18 février 2011

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Références pour ce billet

  1. La Presse - Mammographies: les centres de dépistage surchargés – Sara Champagne – 18 février 2011
    http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/sante/201102/18/01-4371546-mammographies-les-centres-de-depistage-surcharges.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_lire_aussi_4356468_article_POS1