Christian Horner, le patron de l'écurie Red Bull-Renault, a révélé que ses monoplaces avaient roulé sans le système KERS en Australie, hier. Malgré cela, Sebastian Vettel a littéralement écrasé tous ses adversaires durant le premier Grand Prix de cette saison 2011.
L'écurie britannique avait déjà pris la décision de ne pas l'utiliser lors de son introduction en 2009 puis à son retour cette année, malgré les efforts de la FIA pour promouvoir ce système, Red Bull n'a pas souhaité l'embarquer pour des raisons de fiabilité. Si le KERS rend les F1 plus lourdes et perturbe l'équilibre des masses, il donne aussi un boost quand il est utilisé, et se révèle souvent très utile au départ. Et pourtant... « Nous n'avions pas le KERS ce week-end. » a lâché Horner. « Nous ne voulions le dire à personne, mais au regard du départ, il semble que nous n'en ayons pas vraiment besoin ! » Voilà de quoi faire couler de l'encre sur ce système qui a tant coûté à la Formule 1 et qui semble maintenant ne pas procurer d'avantage pour les autres écuries, du moins par rapport à Red Bull.
L'équipe de Christian Horner avait voulu semer le trouble en indiquant qu'elle n'avait pas utilisé son KERS durant les qualifications le samedi, sans en préciser la cause. Les deux pilotes de l'équipe avaient laissé les rumeurs les plus folles se développer après leurs paroles "mystérieuses". « Nous étions un peu nerveux à l'idée de l'annoncer avant la course. En fait, nous l'avons essayé le vendredi et nous n'avons pas été satisfaits de sa fiabilité, nous avons pensé qu'il y avait un risque potentiel. Nous l'avons donc retiré des deux voitures et nous ne l'avons pas utilisé pour le reste du week-end. » C'est décidément la seule bonne nouvelle pour les concurrents de Red Bull : un petit souci de fiabilité... Qui ne l'empêche cependant pas de mener aux deux championnats à l'issue de la première course.