Une journée mondiale pour l'autisme
Catégorisé dans les troubles envahissants du développement (TED), l'autisme ne cesse de croître dans le monde entier. D'après la Haute autorité de santé (HAS), en France, un enfant sur 150 serait atteint de TED et plus de 80000 enfants seraient atteints d'autisme.
La prise en charge de ce type de trouble est relativement compliqué, et le problème est international. Pour le secrétaire général de l'organisation des nations unis (ONU), Ban Ki-moon, "les enfants et les adultes atteints d'autisme, qui sont en butte à d'énormes problèmes de stigmatisation et de discrimination, ne sont pas assez aidés".
Face à ce constat et afin de sensibiliser le grand public, le samedi 2 avril aura lieu la journée mondiale de l'autisme.
L'école comme remède
L'autisme est un trouble qui isole énormément l'enfant. La scolarisation semble ainsi être un des meilleurs moyens d'y pallier. Pour M Ban Ki-moon, il est "crucial de soutenir les parents (...) et d'améliorer la prise en charge des jeunes autistes dans le système éducatif public.
En France, le collectif Autisme va dans le même sens, estimant qu'au moins 50 % des enfants autistes pourraient suivre une scolarisation. Ils ne sont pourtant que 20 % à être ainsi scolarisés, Pour les autres "30 % sont accueillis en instituts médico-éducatifs ou en hôpitaux de jour. Plus de la moitié ne sont pas pris en charge" et doivent rester à domicile.
Un appel à la mobilisation générale
Dénonçant des mesures encore inadaptées, le collectif, regroupant différents associations de parents d'autistes, lance un appel national, "Ne laissons pas 80% des enfants autistes à la porte de l'école. Ils ont besoin d'apprendre comme les autres".
Des mesures françaises en place
Actuellement différents plans et loi sur le problème sont en vigueur comme la loi handicap de 2005 reconnaissant le droit à tout enfant de porteur de handicap d'être inscrit dans une école. Le texte assure également la "mise en place des moyens financiers et humains nécessaires à la scolarisation en milieu ordinaire des enfants, adolescents ou adultes handicapés". Un plan autisme, fixé sur 3 ans (2008-2011), va également dans ce sens.
Une réalité beaucoup plus dure
Pour le président du collectif, Vincent Gerhards, une des causes tient lieu de la méconnaissance de l'autisme, un trouble qui "fait encore peur". Ainsi, 18 % des enseignants sondés par le groupe OpinionWay, considèrent l'école ordinaire comme "le meilleur environnement" pour le développement de ces enfants, 68 % trouvent les établissements spécialisés préférables. Ces derniers craignant un retard trop lourd de l'enfant, et une perturbation sur l'ensemble des élèves.
Le collectif dénonce également le manque de formation du personnel, et la manque d'auxiliaires de vie scolaire (AVS) essentiels à l'accompagnement scolaire de l'enfant, un accompagnement beaucoup moins cher qu'une prise en charge par un hôpital (24000 euros par an et par enfant contre 80000 euros).
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