Cette victoire, qui n'était pas jouée d'avance, loin sans faut, est une réponse aux efforts déployés par la majorité de Gauche, autour du Président Vincent Eblé. Le travail entreprit depuis 2004 a été reconnu par l'ensemble des Seine & Marnaises et des Seine & Marnais. L'ensemble de ceux qui sont attachés au progrès dans le département ne peut que s'en féliciter.
Pas jouée d'avance, cette victoire. Assurément !
La Droite, UMP et consort, a mis le paquet sur le département pour le faire basculer. Il faut bien reconnaître que nous possédons sur notre territoire de quelques ténors de premier rang et de beaucoup de seconds couteaux, aussi.
En premier lieu, Jean-François Copé, le Secrétaire général de l'UMP, Député-maire de Meaux, qui voulait donner le département à la majorité sarkozyste, comme un trophée de chasse. Peu importait les habitants, l'essentiel était ailleurs. Il était dans le fait qu'une victoire dans le 77 aurait atténué la déroute programmée de l'UMP et de son Président Nicolas Sarkozy. Et de faire du résultat local, un contre-test national. Il suffit de voir les mines réjouies de la Droite après leur victoire dans le Val-d'Oise, terre de Dominique Strauss-Kahn.
Mais le département n'a pas basculé à Droite et les actions de progrès au service de la population vont pouvoir se poursuivre.
Un scrutin marqué par la présence au second tour, d'un nombre record de candidats du Front National. Et où, en général, les reports de voix se sont déroulés dans un esprit républicain, le FN n'obtenant aucun élu. Même, si malgré tout, certains résultats sont surprenants comme à la Ferté sous Jouarre.
La Gauche s'ancre dans le territoire et les prochaines législatives pourraient apporter d'autres victoires départementales.
6 cantons ont changé de camp politique : 3 passent à Gauche et 3 à Droite. Un statu quo qui permet à la Gauche de conserver son avance de 3 sièges de majorité avec 23 élus sur 40.
La Seine & Marne reste donc ancrée à Gauche après ces cantonales. Il n'en va pas de même avec le canton de Thorigny-sur-Marne.
Un canton gagné par le candidat de l'UMP, Arnaud de Belenet, maire de Bailly-Romainvilliers, sur le Conseiller général sortant et sorti, Jean Calvet.
Un canton qui avait été gagné en 2004, après bien des péripéties, une forte division de la Droite locale et la mobilisation exceptionnelle des électeurs et militants de Gauche.
Un canton, qui n'est pas naturellement de Gauche et qu'il aurait fallu, pour le conserver, travailler au quotidien.
Mais le Conseiller sortant n'était visiblement pas adepte de cette méthode. Visiblement, résume assez bien ma pensée. Puisqu'il était le Conseiller invisible du canton. Tous ses adversaires du 1er tour, de Droite et de Gauche, le reconnaissaient et en faisaient un argument électoral de poids.
Les habitants du canton, qui se sont peu déplacés, lui ont fait payé cette absence et son désintérêt pour le territoire.
Peut-être, ont-ils aussi voulu sanctionner une méthode passéiste de la politique ?
Celle qui consiste à se faire élire, à obtenir un mandat, à faire de la politique alimentaire, à tout prix. En faisant fi des convictions. Jean Calvet est l'exemple même de ce que la politique moderne ne devrait plus être. Une sorte de commis voyageur de la politique. N'hésitant pas à passer de parti en parti, dans le seul but d'atteindre son propre but, un mandat.
Après être passé par Génération Ecologie, Les Verts, étiquette grâce à laquelle, il reçoit une première investiture du PS, puis passant au MoDem, avec son mandat acquis avec les voix de Gauche, il échoue au PRG, voyant bien que le PS n'investirait pas un candidat MoDem. Maintenant, défait, il faut s'attendre voir repartir, Jean Calvet vers de nouveaux horizons.
Il reste aux militants de Gauche du canton à préparer, eux aussi, l'avenir.
Mais, l'essentiel est préservé. La Gauche et les Républicains de progrès conservent le département. Et, il reste beaucoup de travail, avant la réforme territoriale, qui viendra remettre à plat le système d'élection des Conseillers locaux qui géreront le département à partir de 2014.