Le grand vainqueur demeure l'abstention. Partout l'étendue des dégâts est vaste. Chez nous à Fontenay nous n'échappons pas à ce fléau qui s'apparente à une défiance, à regret, de nos politiques. La fête et la liesse du succès électoral demeurent confinés entre militants. Cette non-participations aux débats, aux enjeux de nos concitoyens est grave et surtout lourde de conséquences pour la démocratie. Le monde arabe privé de voix depuis des décennies nous montre l'exemple dans sa quête absolue d'expression démocratique. L'abstentionniste français serait un incompris dans ces pays victimes des baîllonnages et le luxe de son silence du silence qu'il s'offre dans notre démocratie est une insulte majeure à l'expression du libre choix, du libre arbitre.
Je suis amer de cette déchéance, de cet abandon d'un droit d'expression qui laisse planer des ombres bien noires sur notre pays.
Sinon pour m'égayer il y a la réussite globale du PS qui gagne quelques départements et surtout s'affirme en pôle position dans l'opposition au gouvernement Fillon. Il y a la débâcle du Sarkosysme qui s'est égaré à diviser et opposer les français et surtout porte atteinte à sa sécurité économique, à sa dignité et à son mieux vivre au quotidien. Il nous faut maintenant faire vivre un programme, un projet pour la France.
Au niveau départemental et local rien n'a vraiment bougé et les positions se sont renforcées. Les coups de clairons sur un affaiblissement du PC comme moteur d'une légitimité pour vaincre ont été des autosatisfactions destructrices, des aveuglements meurtriers.
A Fontenay il ne faut pas se mobiliser sur des chimères mais bien plus préparer, dans le travail au plus près des fontenaysiens, la structuration d'un PS capable de se mettre au niveau des ambitions nationales, de trouver le rayonnement qui est celui qu'il reçoit sur l'ensemble du territoire. Refuser toutes les appréciations à la hussarde qui nous ont entraînés vers les échecs, éteindre le foyer des haines, des lieux communs qui alimente un feu ravageur. Je connais des amis de qualité, travailleurs et riches de propositions, certains sont élus, d'autres en section ou sympathisants prêts à rejoindre le seul parti capable de se positionner au niveau national comme alternative à la politique de l'UMP.
Ce qui m'anime aujourd'hui - avant toute projection électorale d'avenir personnel ou collectif qui peut sembler caricaturale - c'est l'absolue nécessité du travail de terrain, de la mise en réseau, d'un vivre ensemble militant en quête d'écoute des vraies attentes des citoyens, de mettre en place un projet qui ne se contente pas du réducteur argument d'être le meilleur parce que nous en sommes les rédacteurs! D'être les meilleurs ne m'intéresse pas mais d’être au plus près des aspirations assurément est là l'enjeu de demain.