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L'absence de l'ogre de Dominique Sylvain

Par Sylvie

Editions Viviane Hamy, 2007

 

L'absence de l'ogre

Je continue avec plaisir les aventures de Lola Jost et d’Ingrid Diesel, les enquêtrices (non officielles !) de Dominique Sylvain.

Nous voici donc partis pour un voyage dans le monde de la botanique qui mènera nos deux compères jusqu’en Louisiane au pays des cajuns.

C’est donc entre les traditionnels bistrots et les parcs de Paris et les boîtes jazzy de la Nouvelle Orléans que vont se dérouler nos aventures. Entre temps, nous aurons croisé les jardiniers du Parc Montsouris qui baptisent leurs arbres du nom de présidents de la République, une guitariste gothique  voulant créer un centre artistique, des religieuses d’un couvent du XIIIe arrondissement, un agent immobilier frauduleux qui veut racheter le couvent et….même un aventurier, Louis Guillaume Giblet de Montfaury, amoureux fou des épices et de botanique qui a créé un jardin fabuleux il y a de cela trois siècles dans ce même couvent et un écrivain de romans policiers qui s’est emparé de ce personnage pour faire un best seller !

Lorsque Lou, la rockeuse est retrouvée un beau matin étranglée dans le Parc Montsouris, tous les soupçons se portent vers le jardinier américain Brad (que l’on croyait français), fraichement débarqué de sa Louisiane natale après le cyclone Katrina. D’autant plus que là-bas à la Nouvelle-Orléans, son patron a été retrouvé assassiné. Les deux assassinats sont-ils liés ?

C’est ce que vont tenter de démêler nos deux enquêtrices, d’autant plus qu’Ingrid est très liée à ce Brad : des années plus tôt, aux Etats-Unis, Brad l’avait sauvée d’un viol.

Les voila donc parties à la rencontre de personnages plus pittoresques les uns que les autres : bonnes sœurs, vieil héritier, jardiniers, musiciens…Nous découvrons un Paris secret, celui des vieux couvents et jardins, reconvertis par des personnes peu scrupuleuses en centre d’art ou en centre d’affaires.

Et parallèlement, Lola Jost prend plaisir à lire le Best Seller mettant en scène un féru de botanique, ce qui lui éclairera peut-être la lanterne….

Finalement, ce que l’on retient chez Dominique Silvain, ce n’est pas le brio de l’intrigue mais bien ces nombreux personnages fantasques qui s’aiment, qui s’écharpent dans des joutes verbales à nulle autre pareilles. Comme toujours, l’enquête officieuse est contre l’enquête officielle et on assiste avec plaisir aux duels flics/anciens flics.

Lorsque l’on referme le roman, on est déçu que l’enquête soit résolue. Mais c'est sans doute parce ce n’est finalement pas tellement elle qui compte mais la joyeuse aventure que nous ont fait vivre les protagonistes.


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