Songer à écrire un truc sérieux et documenté sur la variété française et la pop en croisant les disques d’Arnaud Fleurent-Didier, de Florent Marchet et de Julien Doré.
Expliquer pourquoi on ne mettrait pas JP Nataf et Bertrand Belin dans la même catégorie.
Faire râler les lecteurs de bon goût en écrivant que Bichon de Julien Doré est un super disque et que le clip de Kiss Me Forever est hilarant.
Écrire aussi qu’on n’en a jamais rien eu à carrer des Strokes (tout en les appréciant à petite dose) et que le dernier album n’est pas si nul (ben oui, j’avoue, j’aime bien Phoenix et Jamaica, alors Machu Pichu, malgré son titre ridicule, m’amuse vraiment).
Expliquer, deux ans après L'angle mort, comme le deuxième album de Zone Libre, avec Casey et B. James, nous a
déçu.
Avouer avoir découvert The Suburbs avec six mois de retard et essayer de convaincre tout le monde que c’est de très loin le meilleur album d’Arcade Fire (le mieux produit en tout cas).
Confesser qu’on vient, dans un moment de faiblesse, d’acheter la réédition "Deluxe" de Layla and Other Assorted Love Songs de Derek and the Dominos et qu’en réécoutant deux, trois riffs d’intro, on a eu la drôle d’impression d’avoir retrouvé la cassette 90 minutes de ses quinze ans (juste une réserve : que le CD de Jams précédemment paru dans un coffret vieux de 20 ans ne soit pas, lui, réédité).
Régler leur compte à tous ces blogueurs qui, pour prouver qu’ils avaient grandi et qu’ils n’avaient pas des goûts mainstream, ont décidé que 2011 serait l’année où ils n’aimeraient plus ni Radiohead ni PJ Harvey.
Écrire quelque part qu’on aime bien les chanteurs geignards mais que James Blake, non, vraiment, c’est pas possible.
Oser dire que la production dudit James Blake rappelle certaines expérimentations absconses de The Age of Adz et que cet avènement des machines froides pour enrober le vide ou le trop plein laisse bien perplexe.
Essayer d’expliquer le paradoxe qui fait qu’on a plus envie d’aller à l’Olympia pour enfin voir John Mellencamp sur scène que d’y aller pour enfin voir Sufjan Stevens (partir) en live.
Faire ce foutu compte-rendu sur le plutôt bon concert de PJ Harvey à l’Olympia tout en déplorant que le rock ne soit plus vraiment sa préoccupation première.
Parler de l’excellent Hotel Shampoo de Gruff Rhys.
Evoquer le plaisir de redécouvrir le premier album des Pretenders après l’avoir trouvé en vinyle, pour presque rien, sur un vide-grenier.
Conseiller aux lecteurs avisés de ce blog d’aller voir le très bon Avant l’aube de Raphaël Jacoulot, le meilleur film de Chabrol depuis sa mort (euh, non, j’irai même plus loin : le meilleur film de Chabrol depuis au moins quinze ans).
Poster la bande annonce de Super 8, le prochain film de JJ Abrams, produit par Spielberg, où le créateur de Lost semble se rêver en réinventeur de mythologies eighties siglées Amblin (Les Gremlins, Les Goonies, Explorers, Retour vers le futur… et E.T. bien sûr).
Se plonger dans le 13e tome de Walking Dead plutôt que perdre son temps à écrire que la série est tout juste passable.
Parler d'Un pays avant l'aube de Dennis Lehane et de la manière dont il m'a emporté comme le font les grandes
sagas cinématographiques (Le Guépard, 1900, Il était une fois en Amérique, la trilogie du Parrain...)
Expliquer à quel point Michel Gondry nous insupporte aujourd’hui après nous avoir tant passionné (entre son dernier clip en roue libre, sa démagogique fabrique de film à Beaubourg et l’atroce Green Hornet, c’est à désespérer…)
Songer à trouver une nouvelle formule permettant d’alimenter 7and7is sans peine et plus régulièrement.