Le sombre DNA transformé en cour de récré en ce samedi passage à l'heure d'été.
Le tout jeune band bruxellois, Red
Urban, y donne ce qui doit être son troisième concert. Tout l'athénée, les petites amies, le bedeau, tonton et zaza, les frangines ... sont au rendez-vous.
Manquait que Léon Postillons, le pion chargé de surveiller l'étude.
20h40
Le trio salue les potes: on va mettre le feu au zinc...
Ces ex-enfants de choeur se nomment:
Mok ( Guitar / Vocals ) -Iñaki ( Bass / Back voice ) -Léo ( Drums ).
Sont tout jeunes, tout beaux et ils ont l'intention de casser la baraque avec leur power-rock bien trempé.
Des gamins citant les Red Hot Chili Peppers ou les Foo Fighters comme influences ne peuvent pas être des mous. Crois- moi, ils ne le sont pas, leur rock déménage vache et sur scène c'est la
totale: sauts marsupiaux, guitare agressive, drumming dynamique, basse Flea, je me roule sur le sol, à genoux j'implore Saint- Jimi, j'invective les masses, je strippe jusqu'à la ceinture (
m'appelle pas Iggy)... bref, l'imagerie rock'n roll, ils connaissent.... et même si ta CI indique que tu as largement dépassé l'âge de 15 ans, tu peux apprécier.
Palabres avant chaque titre, les kets n'ont pas de setlist type, sur leur myspace ils ont placé une seule chanson.
Ils entament avec un morceau, 'Ground'( ?) , sentant bon l'indie rock tendance Jet, The Vines ou autres Fratellis...c'est musclé, rageur et bondissant.
Vive l'énergie juvénile!
Ils nous en balanceront huit du même acabit.
Quelques titres relevés dans le désordre: le catchy 'Day by day' , te rappelant au bon souvenir de The Knack, Romantics ou même Cheap Trick - 'Best thing swort' - ' Nymphs' - un petit punk garage
bien crade- Iñaki prendra place derrière le micro pour un hymne patriotique aux relents Sex Pistols: ' Go go for Belgium' (?) - ' Starving' pour les affamés et leur hit myspace ' We've got the
sun', à l'esprit sixties .
4O' athlétiques.
Red Urban, un band ayant du potentiel!
Changement de registre avec Douglas and the Beauties, aus Lille,
Sarkozyland, de l'electroclash punky et sexy.
Douglas Walrus (sic), un cétacé chapeauté au programming et vocals - les beautés: Bogdan vise mes Raybans et ma clope à la basse et Mini Queen, Billie Beauty au chant, parfois claviers et pas de danse émoustillants.
Un soundcheck pénible, interminable avant que Douglas et ses pin-ups puissent entamer leur set.
Nous aurons encaissé: craquements douloureux, agonie en larsen majeur, silences majestueux, sifflements stridents, sirènes de camp concentrationnaire, fracas post- nucléaire et autres vagissements de bovins en route pour Cureghem.
Le pôv Douglas s'arrache les cheveux absents et, une vingtaine de fois, songe à trucider l'ingé son du DNA.
Sarcastique: Bruxelles , on vous sert une soirée Kellogg's en ce doux samedi de mars.
21h40', nième tentative de lancement de programme.
La machine semble conciliante, les beats fusent, la basse bastonne, la petite se dandine et susurre à la Miss Kittin...where does she come... ça commence à bouger dans le bastringue , plouf: le blanc!
Désabusé Walrus : franchement, ça pue du cul, bordel de machines à la con..
Séance tripotage n°65, on reprend... boum, boum...I'm a genious.....I'm a killer... ( 'fuck the sex player')
Hiiiiiii... hiiiii.., c'est pas vrai, on est maudits, on frappe qui? Pays de merde...
Nouveau blanc de 18O secondes, les patrons vous paient une mousse, braves Nordistes.
Cette fois c'est la bonne: kill me ..kill me...
Faites gaffe, RickyBilly vient de se pointer, faut pas lui demander deux fois.
Les dancetracks frénétiques se succèdent, tous nos regards sont rivés sur la minuscule et excitante blonde , pendant que guibolles et hanches s' agitent au son de cette techno bandante et pute.
'Turn in my head' qu'elle répète à l'infini sur un rythme discoclash synthétique.
Une histoire glauque se déroulant un dimanche où t'es sans thune: 'Tommy's song' annonce le chauve:... fuck me...propose la blonde, faudra prendre un ticket, il y a plusieurs amateurs dans le bastringue.
'Cheerleade me' invitation tout aussi scabreuse, mais irrésistible.
Walrus cherche la bagarre: 'Tous les Wallons sont des homosexuels'... Deux possibilités: il a croisé Di Rupo et sa clique à l'Homo Erectus ou la bande a dîné au Plattesteen avant de squatter le
DNA.
Paraît que ce titre intellectuel a été co-écrit par feu F. Mercury.
Tu te souviens de Sheila & B Devotion? Douglas and the Beauties c'est la version 2011, electro sans Ringo.
...last nite I came around to see ya.. fallait m'appeler, baby, serais pas parti au bistro rejoindre Fredo et Gustave.
Il est 22:25, vite avant que Thielemans n' envoie ses sbires, deux derniers cocktails pétillants et chimiques.
Malgré les péripéties techniques, Douglas and the Beauties ont réussi à amuser le zinc.
Belle performance!
Billie, le mot de la fin: vous êtes mal fringués à Bruxelles!