Demain, pour le premier GP de la saison 2011 en Australie, l'écurie championne du monde en titre Red Bull pourrait utiliser un système KERS très particulier. Certains parlent d'un système miniaturisé et utilisé seulement pour le départ.
Lors de la conférence de presse suivant les qualifications, le poleman Sebastian Vettel a reconnu qu'il n'avait pas utilisé son KERS, un système de récupération d'énergie cinétique rechargé aux freinages et utilisé par le pilote comme un boost en ligne droite, durant quelques secondes.
Le mystère qui entoure le KERS de Red Bull ce week-end reste intact, tellement intact qu'aucun soupçon ne s'était formé avant aujourd'hui. D'ailleurs, les pilotes ne veulent pas en dire plus : "Nous ne l'avons pas utilisé en qualifications, il n'était pas complètement chargé." a mystérieusement répondu Vettel, alors que l'on sait pourtant que le dispositif se recharge rapidement au freinage en un tour. "Il n'a pas été utilisé pour des raisons qui doivent rester au sein de l'équipe." a ainsi ajouté son coéquipier Mark Webber. Mais puisque tout cela est secret, pouquoi dévoiler qu'il y a un secret chez Red Bull ? Ces paroles de Vettel et Webber ont certainement pour objectif de semer le trouble d'ici au départ de demain.
Mais alors quelle serait la particularité de ce KERS ? On dit que cet outils ne serait destiné qu'à un seul et unique coup, au moment le plus crucial d'une course : le départ. Chargé la nuit dans le stand, il serait ensuite un élément passif de la voiture mais puisque son utilisation et donc son volume ayant été réduits, son effet ne porterait pas grandement atteinte à la masse et donc à l'équilibre de la monoplace au freinage, ce qui est l'un des inconvénients du KERS classique. En tout cas, cette astuce serait bien digne du directeur technique de l'équipe, Adrian Newey, le "cerveau" de Red Bull !
Comme on le sait, tout pilote qui n'utilisera pas son KERS cette année au départ perdra certainement une ou plusieurs places. Mais quel serait l'effet du KERS Red Bull ? Certainement dévastateur ! Et si ce système donne l'avantage d'effectuer des départs canons, s'il peut éventuellement être utilisé à un autre moment qu'au départ, il pourrait bien être conservé jusqu'à la fin de la course, dans la dernière ligne droite, et permettrait à ce moment à la Red Bull d'arracher une place... Peut-être celle de la victoire. Dans les heures à venir, les rumeurs les plus folles devraient circuler, mais il faudra bien attendre le départ demain à 17 heures locales, 8 heures en France : "Je n'ai rien à ajouter sur le sujet." a ainsi rétorqué le patron de Red Bull, Christian Horner.