♥ ♥
Un roman jubilatoire.
L’auteur :
Greg Olear est un écrivain américain, Totally Killer est son premier roman. Son second roman Fathermucker paraîtra en 2012 chez Harper.
L’histoire :
New York, 1991. La belle et ambitieuse Taylor Schmidt, fraîchement diplômée d’une Université du Missouri, débarque dans la Grosse Pomme à la recherche d’un job et du grand amour. Crise économique oblige, elle erre de bureau de placement en bureau de placement, jusqu’à ce qu’une mystérieuse agence lui propose "le job pour lequel on tuerait". Deux jours plus tard, Taylor se retrouve jeune éditrice d’une maison d’édition new-yorkaise et découvre avec effroi le prix à payer : elle va effectivement devoir assassiner quelqu’un. Le marché qui lui est imposé est simple : puisque les baby-boomers occupent tous les emplois dans notre société, il suffit de les éliminer. (Présentation de l’éditeur)
Ce que j’ai aimé :
- Si l’idée de départ (consistant à éliminer les concurrents qui postulent sur les mêmes postes que les héros convoitent) rejoint le roman de Donald Westlake Le couperet, le style et le ton sont totalement différents. Bien ancré dans les années 90, Totally killer exploite pleinement les références de la culture pop, n’hésitant pas démanteler certains mythes comme Les Beatles, nous offrant en préliminaires une liste de titres de chansons écoutées par Taylor, l’héroïne, personnage entièrement immergé dans cette culture, et faisant de nombreuses et fréquentes références aux problématiques de l’époque.
- Le ton est enlevé, jubilatoire, dynamique, et nous emmène allègrement au fil des pages sur les traces des protagonistes déjantés.
Ce que j’ai moins aimé :
- Bizarrement je ne trouve pas de points négatifs flagrants, et pourtant je ne suis pas totalement enthousiaste. Peut-être simplement parce que ce type de récit ne correspond pas à mon style de lecture, pas à ma culture (j’avais 13 ans en 1991). J’ai trouvé ce récit plaisant mais je n’ai pas décollé…
Premières phrases :
« Je n’ai jamais aimé Taylor Schmidt. Malgré tout ce que vous avez pu entendre dire.
L’amour est quelque chose de plus pur que cet alliage brut de désir, de fascination et de pitié dont étaient faits mes sentiments à son égard. On ne peut transformer les métaux vils en or, tout brillants qu’ils puissent être. »
Vous aimerez aussi :
Le couperet de Donald WESTLAKE
D’autres avis : Amanda, Jean-Marc, Choco
Totally killer, Greg Oléar, traduit de l’américain par François Happe, Gallmeister, collection Americana, mars 2011, 314 p., 22.90 euros
Un grand merci à Marie-Anne Lacoma des Editions Gallmeister