Impossible de les rater, les vidéos piégées envahissent actuellement nos pages Facebook. Blagues d’adolescents ou véritable business ?
L’un de vos amis publie sur son compte Facebook une vidéo d’une Italienne sexy, d’un couple qui baise dans le métro, ou encore d’un chat trop mignon ? Attention, il s’agit sûrement d’un piège.
Non seulement vous ne verrez ni Italienne sexy, ni ébat métropolitain, ni mignonne boule de poil, mais le fait de cliquer sur ces faux liens peut engendrer un vol de vos données personnelles et une utilisation frauduleuse de votre compte Facebook.
Cliquer, ne serait-ce que par curiosité, vous fait automatiquement « aimer » le contenu, et l’affiche alors sur votre mur ainsi que la page d’accueil de n’importe lequel de vos amis. Cette pratique a un nom : le likejacking.
À qui est-ce que ça profite ?
La première motivation des auteurs de ces campagnes semble être de gagner de l’argent avec la publicité. Il s’agit donc concrètement d’attirer le plus de visiteurs possible pour encaisser ensuite les revenus des publicités placées sur les pages. Sur certains liens frauduleux, on compte plus de 50 000 personnes qui aiment le contenu. De plus, certains sites réclament identifiant et mot de passe Facebook pour lire la vidéo. Il va sans dire que ces données sont ensuite soigneusement récupérées par le site.
Comment se protéger ?
Cette pratique n’a rien de neuf : dès le printemps 2010, la presse spécialisée (1) y faisait déjà référence. La toute récente déferlante de vidéos piégées, presque un an plus tard, montre que Facebook n’a trouvé aucune parade efficace à ce jour. Entre temps, certains éditeurs d’antivirus proposent toutefois des applications, souvent gratuites, et capables d’analyser les liens publiés sur votre mur par vos amis. Cela permettra au moins de ne pas propager de liens piégés malgré vous.
Et si vous avez déjà cliqué sur une de ces fausses vidéos ?
Le traitement rétroactif implique non seulement de retirer l’annonce du fil d’activité, mais également de ne plus « aimer » la page en question. Et, au passage, de la signaler à Facebook afin qu’elle puisse être retirée. Ce vous semble complexe ? Ne craignez rien, le détail de la procédure est expliqué par le site 01net (2). Il est donc encore temps de réparer votre erreur…
(1) Article « Likejacking » Takes Off on Facebook paru sur le site
readwriteweb.com
(2) Astuce Facebook : éliminez le spam »Couple qui baise dans le
métro »