Sécurité nucléaire, les risques de la dérégulation

Publié le 28 mars 2011 par Guy Deridet
Suite à la récente catastrophe nucléaire au Japon tous les médias se répandent en oubliant juste un détail extrêmement important, en ce qui concerne notre pays en particulier : le nucléaire en France est géré par Edf mais Edf est devenu, ces dernières années, un b[service public semi privatisé]b En clair, les bénéfices sont privatisés mais la responsabilité reste publique. On voit en ce moment les résultats au Japon de cette aberration juridique : Tepco, la compagnie privée en charge des réacteurs de Fukushima et l'Etat japonais ne cessent de se renvoyer la balle et tous les japonais sont dans le brouillard, si ce n'est dans le nuage.

Qu'en est il en France ? L'excellent papier de Gilles Balbastre dans le Monde Diplomatique le démontre clairement : chez Edf aussi les impératifs de rentabilité ont déjà pris le pas sur les impératifs de sécurité. Or, la sécurité, surtout nucléaire, ne peut pas, ne doit pas être laissée dans les mains, toujours sales, du secteur privé.

En effet le but d'une société privée c'est de faire de l'argent. Et ce but n'est pas compatible avec la sécurité nucléaire qui ne devrait pas avoir de prix, compte tenu de sa dangerosité, rappelons-le, sur des millénaires.

L'exemple actuel du Japon est très clair à cet égard. Tepco a délibérément falsifié des rapports de sécurité. L'Etat japonais a grondé mais a laissé faire parce que ledit Etat est corrompu jusqu'à la moelle.

Mais, me direz-vous, chez nous, en France, cela n'a rien à voir.

A oui ? Avec Edf semi privatisée et Sarkozy aux commandes ?

Lisez le papier du Diplo et vous serez vite édifiés.

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