La
liste des projets de "laboratoires d'excellence" attributaires du grand emprunt a été dévoilée par le Premier Ministre.241 projets avaient été déposés, qui montrent la vitalité de la recherche française et le talent des équipes, malgré le
processus précipité et très contesté qui lui a été imposé par le Gouvernement. Le regard méprisant affiché par le Président de la République et le Gouvernement sur la recherche de notre pays,
qui a tant choqué nos chercheurs, était décidément déplacé.Cependant, ce processus de sélection, où plus de la moitié des projets ont été éliminés, est porteur d’un déséquilibre
territorial alarmant : de nombreuses régions en sont exclues et cette situation risque d’être amplifiée par l'appel d'offres "Initiatives d'Excellence", destinée à financer un nombre
très limité de pôles de recherche. Au lieu de tirer l'ensemble de notre recherche vers le haut, le Gouvernement creuse les différences entre universités et entre territoires.Surtout, le montant affiché, à savoir un milliard d'euros pour la recherche financé par le grand emprunt, est trompeur. En
réalité, pour l'essentiel il ne sera possible d'utiliser que les intérêts de cette somme, soit en rythme annuel seulement l'équivalent de 50 millions d'euros. Rappelons qu'en janvier 2010 le
gouvernement a supprimé 125 millions d'euros du budget annuel de l'enseignement supérieur et de la recherche. De même, les crédits que le CNRS va octroyer à l'ensemble de ses laboratoires vont
baisser de 12% en 2011, et cette régression va continuer l'an prochain.Contrairement au malthusianisme méprisant et aux artifices budgétaires du Gouvernement, le Parti Socialiste propose une
politique scientifique transparente, efficace, et respectueuse de la communauté scientifique. Le Parti Socialiste a la volonté de construire une politique de confiance vis-à-vis des chercheurs.
C’est par une politique ambitieuse que
notre pays pourra à la fois permettre à nos chercheurs d'exprimer leurs talents au meilleur niveau, financer les projets prometteurs pour l’avenir et aménager de façon stratégique le territoire
national, pour ne pas laisser se développer des déserts scientifiques.