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Etat chronique de poésie 1171

Publié le 28 mars 2011 par Xavierlaine081

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1171 

Tu avais le choix entre le glaive et… 

Ne sachant pas tu te saisis de l’arme 

Aveuglé de sang et de haine 

Te voilà frappant et frappant encore 

Tu avais le choix entre le glaive et… 

Tu poursuis de ta vindicte tout ce qui bouge 

Tout ce qui t’es dissemblable 

Tout ce que tu regardes comme étranger 

Tu avais le choix entre le glaive et… 

Que fais-tu lorsque ta bouche ouverte 

Tu clames les plus fins poèmes 

Un rictus de mépris soulevant tes lèvres 

Tu avais le choix entre le glaive et… 

Tu as choisi le versant obscur de toute vie 

En paria tu sillonnes le monde 

Tes pas laissent une empreinte de sang 

Alors dans un soupir, ma main effleure quelques fleurs. 

En mon jardin de solitude je tend le miroir aux yeux affolés. 

Les rayons jouent entre les feuilles, 

Le vent chante un hymne de douceur aux oreilles des arbres. 

git mon chant entre quelques feuilles mortes, 

Brisé du chagrin de devoir apercevoir la flamme de tes yeux, 

Et ton glaive brandi dans l’aurore nue, désemparée. 

Je me penche vers la terre, feignant ignorer ta brutale présence. 

Je sais le tranchant qui s’élève, dispersant les nuées. 

Mes yeux se penchent sur la corolle bleutée, 

Ma peau vibre dans cet instant tissé de tragédie. 

Je suis las des crimes et du sang, 

Las du meurtre et de la tyrannie, 

Du mensonge et de la honte. 

Mes yeux pleurent et laissent gouttes de rosées, 

Sur les pétales fragiles des premières fleurs. 

Le temps est venu de se taire, 

Puisque la parole semble gêner. 

Ton glaive accomplira bien le sacrifice voulu, 

Puisque ma bouche ne sait arrêter le flot des protestations.

Tu seras mon censeur, tranchant dans le vif de mon existence. 

Réduit au silence de la tombe, ton arme ne saura trancher les mots. 

Ils sont le sang d’une humanité perdue, frappée et fourbue. 

Qu’il est long le temps qui s’écoule 

Dans ton hésitation à accomplir l’œuvre 

J’entends ton pas reculer dans les feuilles. 

Plus que le vent à mes oreilles 

Et la douce agitation des pétales

Pour encore une fois 

Nous voilà gagnants 

Toi d’avoir hésité 

Moi de m’être incliné 

Dans un suprême hommage 

Au véhicule qui nous porte 

Manosque, 27 février 2011

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