Ce soir, concert à l'Atelier de Anna Calvi. Un concert curieux, court, très court, environ 50 minutes, les deux encore compris. Tout le monde se regardait, étonné, à la fin. Mais on comprenait. On venait de comprendre que Anna Calvi n'a pas envie de grandir trop vite. Pas aussi vite en tout cas que ce que le buzz nous fait croire depuis quelques mois. Pour l'instant, elle ne veut être que l'artiste d'un premier disque. Avec sa dizaine de titres qu'elle nous a servis avec application et sérieux, mais aussi quelque retenue. A l'exception de deux ou trois envolées lyriques hyper puissantes sur les trois dernières chansons. Ce qu'on retient aussi, c'est une sensation de terrible fragilité et timidité. Fichtre, la demoiselle nous a à peine salués.
Elle n'a pas non plus vraiment une forte présence sur scène, elle n'a pas de jeu ni de pose ou d'effets de représentation, elle n'est concentrée que sur une seule chose: chercher en elle-même le chemin pour mener à bon port chaque chanson, presque toujours en la poussant dans ses retranchements dans un crescendo intense.
Anna Calvi n'a donc voulu tromper personne. Elle est ce qu'elle est, une artiste en devenir, une artiste qui se cherche et se construit. Une artiste qui ne va pas nous dire plus que ce qu'elle estime être capable de nous donner maintenant.&
Pour l'instant, son concert ne dure que 50 minutes.
Joel en tout cas a beaucoup aimé. Joel, avec ses huit ans et sa petite taille qui a fait qu'on nous a laissés passer devant et voir Anna Calvi au plus près.