Il y a des groupes qui vous inspirent, vous captivent et on ne sait jamais pourquoi. On trouvera toujours quelqu’un pour vous contredire, démonter l’idéologie, vous expliquer pourquoi ce groupe est nul, pourquoi il ne faut pas l’écouter. J’entends tout autour de moi des gens qui me disent que les White Lies sont un parfait copier/coller d’Editors, ou des Cure. Pour moi, il n’en est rien. J’ai aimé leur premier album, aimé leur prestation scénique et je continue à les aimer avec Ritual.
Rien qu’en admirant la pochette, on comprend que le groupe ne chantera pas des pop songs gentillette. Bien au contraire. Plus grave et sombre que jamais, cet album est aussi plaisant à écouter qu’à décortiquer. Dés les premières notes de Is Love, les White Lies donnent le ton. La voix de Harry McVeigh est plus sublime que jamais, et les arrangements si sombres. La gravité avec laquelle chaque chanson est mise en scène est surprenante. On croirait que la terre va s’arrêter de tourner. Les White Lies portent le monde sur leurs épaules, et à chaque chanson on a l’impression que tout va s’écrouler. Le groupe aime le dramatique. Strangers est transcendante, éprouvante – et là je parle aussi bien de la chanson que du clip.
La première fois que j’ai entendu Bigger Than Us, j’étais au Stade de France. Personne n’écoutait, tout le monde parlait. Je me suis frayée un chemin dans la foule pour essayer d’entendre cette chanson. Et d’un coup, ce refrain saisissant m’a pris aux tripes. J’étais figée, scotchée. Une telle puissance, une telle mélancolie. Ce titre a eu l’effet d’un électrochoc. Un vrai coup de coeur. Désormais, je n’attendais plus qu’une chose : la sortie du titre. Comme je disais précédemment, il y a des titres qui nous touchent. On ne sait pas pourquoi. Mais c’est aussi une des beautés de la musique. Le temps d’un instant, une chanson a une telle emprise sur vous, qu’on ne peut s’empêcher de l’écouter, et l’écouter encore…
Je m’égare. Donc pour en revenir à l’album. Les titres se suivent et ne se ressemblent pas. Peace & Quiet en est un bel exemple. Très lyrique, cette chanson est une des petites perles de l’album. J’aime aussi beaucoup Streetlights. Le refrain est d’un dramatique…un peu too-much, très 80′s. Mais c’est ce genre de musique qui s’incruste dans votre tête, et qu’on apprécie sans vraiment le vouloir. J’aime beaucoup moins Holy Ghost. Elle représente une sorte de condensé de ce qu’on a pu découvrir précédemment. C’est déplaisant. Je zappe. Turn The Bells ne marque pas les esprits, mais se laisse écouter. The Power and The Glory redonne espoir. Ca doit être la chanson la moins sombre de l’album, et une de mes favorites. Un petit côté Boys Band 80′s à la fin de la chanson qui nous fait sourire. Je réecoute une seconde fois
Bad Love méritait un passage à la ligne. Je pense que les membres du groupe ont un problème avec l’amour. Ou alors, ils ont peut-être vécus des histoires tristes. Je ne sais pas. Une chose est sûre Bad Love est LA chanson drama de l’album. Idéale dans Grey’s Anatomy ou autre série, cette chanson a ce petit côté commercial – ce qui ne l’empêche pas d’être une des réussites de l’album. Les riffs, les violons, le texte, la voix, tout y est pour nous faire succomber. Come down met parfaitement en valeur la voix de Harry. Mais pour le coup, les arrangements font trop MGMT pour moi. Je décroche. Et c’est ainsi que l’album se termine.
Il ne faut pas croire ce que les gens disent. Il faut se faire sa propre opinion. Mais si j’ai un conseil à vous donner, alors prenez vous 60 minutes et appréciez l’album des White Lies