IBM n'est évidemment pas le premier éditeur à offrir un tel service mais l'arrivée du géant du logiciel démontre que l'analyse des interactions sociales est désormais au seuil de la maturité et devient incontournable pour les grandes entreprises. Dans un contexte où les investissements dans le marketing "social" progressent fortement et doivent justifier leur rentabilité, les approches "artisanales" de la mesure d'impact ne suffisent plus.
La plate-forme, dont la disponibilité générale vient d'être annoncée[lien PDF] mais qui aurait déjà séduit 8 000 organisations (dont Greenpeace) et 20 000 utilisateurs, a l'ambition d'être le point d'accès à tous les processus de l'entreprise (gestion des notes de frais, du recrutement...). Pour ce faire, elle intègre un "AppStore", permettant à chacun d'ajouter de nouvelles fonctions à son portail personnel, qu'elle complète, si cela ne suffit pas, de la possibilité de créer de nouvelles applications (avec la promesse que cette option est accessible à quiconque, sans programmation).
Pour les premiers, YESpay-wallet est un porte-monnaie web et mobile, "virtualisant" la ou les carte(s) Visa et Mastercard du porteur. Pour payer, en ligne ou en boutique, l'utilisateur lance l'application et choisit la carte à débiter. Il suffit alors de présenter au commerçant le code barre qui s'affiche à l'écran pour réaliser la transaction, le code étant converti en un numéro de carte sur les serveurs de YESpay. Le support du paiement sans contact (NFC), qui devrait simplifier l'opération, est également en projet.
Outre la fonction de paiement, la solution est également présentée comme un support de promotions, bons de réduction et autres offres marketing dématérialisées, offrant diverses capacités de ciblage, en particulier par géolocalisation.
YESpay met à disposition des commerçants des APIs ("Application Programming Interfaces", interfaces de programmation), qui permet d'intégrer les paiements par porte-monnaie virtuel dans leurs solutions, mais également une application, StoreManager Mobile, transformant le smartphone en un terminal de paiement, capable d'accepter les règlements par carte ou par mobile.
La nouvelle version de sa solution pour Android, dévoilée au salon CTIA, est une des premières à exploiter l'interface NFC intégrée au téléphone Nexus S de Google pour accepter les paiements sans contact sans accessoire supplémentaire.
Depuis l'arrivée des technologies NFC dans les téléphones, leur utilisation pour le paiement était prévisible. Voilà qui est fait. On peut maintenant s'attendre rapidement à de nouvelles initiatives qui vont peut-être enfin faire décoller le marché...
Ceux-ci sont matérialisés par un code 2D, envoyé via une bannière publicitaire, par mail ou SMS, qu'il suffit de présenter au commerçant (via un lecteur de code ou simplement en lui fournissant le code associé) pour bénéficier de l'offre correspondante.
Ici encore, l'éditeur promet l'intégration d'une interface sans contact (NFC), quand le marché sera mûr pour l'accepter.
C'est donc avec intérêt qu'on suivra le développement de WhisperCore, actuellement en version beta (pour le Nexus S uniquement), une couche logicielle qui promet de chiffrer la totalité de l'espace de stockage des smartphones sous Android, protégeant ainsi l'ensemble des données présentes sur l'appareil.
Terminons enfin avec la sortie de la deuxième version beta de la prochaine génération d'outils d'administration informatique de Microsoft, System Center Configuration Manager 2012, dont la grande surprise est son ouverture aux systèmes d'exploitation mobiles de la concurrence, Android, iOS (Apple) et Symbian. Un éclair de lucidité de l'éditeur, qui se rend enfin compte que le monde de l'entreprise n'est pas fait que de ses solutions...