La solution: L’Atlantide, de Pierre Benoit

Publié le 27 mars 2011 par Chantalserriere

JEA ne s’y est pas trompé. Roman de Pierre Benoit , paru en 1919, aux éditions Albin Michel, “L’Atlantide ” est un des plus grand succès de librairie, encore plébiscité de nos jours.

Le continent englouti, évoqué par Platon dans ses “Dialogues” apparaît curieusement dans l’ouvrage de P. Benoit, au coeur du Sahara. Bien d’autres suggestions se sont succédé au cours du temps et L’Atlantide fait encore rêver les découvreurs de ces terres disparues, recouvertes par les eaux.

“Et si l’Atlantide de Platon était en réalité Athènes? L’idée, émise en 1779 par l’Italien Giuseppe Bartoli, a été reprise notamment par Pierre Vidal-Naquet.

Platon n’est ni un historien ni un géologue, c’est un philosophe qui cherche à définir la société idéale. Dans le Timée et le Critias, il oppose l’Atlantide maritime, technicienne et conquérante, corrompue par la richesse (comme la démocratie athénienne selon Platon), à une Athènes archaïque, rurale, autarcique et conservatrice. Les dieux donnent la victoire à la meilleure société sur la pire. C’est un message qui s’accorde avec ceux des autres dialogues politiques de Platon, Lois et République. À ce titre le récit de Platon doit être placé aux côtés des utopies et anti-utopies plus récentes, et en chercher les traces physiques est un contresens qui conduit à chasser une chimère. Dans ses deux dialogues Platon introduisait une nouveauté : “dire le fictif en le présentant comme le réel” (P. Vidal-Naquet, L’Atlantide et les nations, La démocratie grecque vue d’ailleurs, Paris, 1990). “

Emprunt à l’article de Wikipedia

Quoi qu’il en soit, le Sahara qui faisait tant rêver les lecteurs de Pierre Benoit en mal d’exotisme récréatif, après les affres de la première guerre mondiale, le Sahara nourrit encore et pour longtemps la curiosité et l’imaginaire du public contemporain. Mais cette fois-ci, l’immensité du paysage ne recèle plus de mirages  propices à la méditation. Elle renvoie à la brutalité des actes qui s’y perpétuent, aux enlèvements, aux routes des clandestins ,

au trafic d’armes, aux camps d’entraînement militaires, aux repaires de malfrats ou de chefs de guerre. Les frontières imposées sont poreuses. Kadhafi menace même aujourd’hui de s’y réfugier!….

Pas sûr, dans ce contexte, que Pierre Benoit eût situé aujourd’hui son contient perdu en ce désert décidément trop peuplé!