Dans un avenir proche, une créatrice de génie, Allegra Geller, a inventé une nouvelle génération de jeu qui se connecte directement au système nerveux : eXistenZ. Lors de la séance de présentation du jeu, un fanatique cherche à la tuer. Un jeune stagiaire en marketing, Ted Pikul, sauve la vie d'Allegra. Une poursuite effrénée s'engage autant dans la réalité que dans l'univers trouble et mystérieux du jeu...
eXistenZ (1999, 1h36), film canadien réalisé par David Cronenberg, avec Jennifer Jason Leigh, Jude Law, Ian Holm…
Quand le générique de fin s’est affiché, une drôle de réflexion m’est venue sur ce film. Réalisé il y a maintenant plus de dix ans, je me demande s’il serait encore possible de rééditer le tour de force de
Vous l’aurez compris, j’adore ce film. Il est court, à peine plus d’une heure et demi (si vous regardez le générique jusqu’au bout), mais intense. Je dirais même que le scénario est calibré sur la durée du film. Rien n’est superflu. Nous n’avons aucune scène de remplissage. Chaque moment est pensé, comme une pièce d’un ensemble.
Sauf que dans notre cas précis, eXistenZ appartiendrait à ces puzzles incomplets. Comme si un petit malin avait retiré la pièce essentielle de la boite, nous laissant ainsi à notre imagination. Alors qu’on croyait tenir le fin mot, achevant le film sur une scène puissante, une phrase et un regard d’un personnage secondaire prend soudain une toute autre envergure. Certes, la manœuvre est connue aujourd'hui et devait l’être même avant. Mais quand même, ça c’est une chute.
Petit bémol, malgré tout : le jeu des acteurs parfois approximatif (j’insiste sur le parfois) avec une mention spéciale pour Jenifer Jason Leigh. Le film est un peu bavard même si cela raccroche le spectateur et lui donne les éléments de compréhension. Disons que le film est descriptif. On aime, ou pas.
note :
Les Murmures.