Aujourd’hui, deuxième tour des cantonales.
Et pourtant, le conseiller général représente l’instance politique si souvent souhaitée dans les sondages, celle de la proximité, la proximité ! Eh bien elle frappe aujourd’hui à ta porte cher électeur cette foutue proximité, alors maintenant met tes paroles en cohérence avec tes actes et vote !
Élections encore ce dimanche, l’occasion pour certains de vouloir lui donner une « dimension nationale », un « vote sanction », une « signe de mécontentement »., un « signal fort »… Bizarre tout ce baratin alors même que dans un an auront lieu les prochaines présidentielles. Cette satanée présidentielle si souvent critiquée qui choisira notre « monarque républicain », qui cannibalise notre vie politique et démocratique, celle des promesses à tout va, de la com’. Et quoi ! Il faudrait alimenter le moulin en délaissant les enjeux locaux du conseil général (action sociale, routes, éducation…) pour se prononcer sur de futures candidats nationaux dont on ne connait à ce jour, ni le profil ni le programme ? Ce serait bien idiot et certains élus locaux parleraient même de sabordage !
Mais bon, le matraquage des experts parisiens, les analyses des instituts de sondage, ceux-là même qui se nourrissent de leur propre production, tous entretiennent le malentendu et le seul perdant dans cette affaire, ne nous trompons pas, c’est encore une fois l’électeur qui se fait balader par les média nationaux. Vous savez quoi, ce soir de 20h à 23h, nous aurons le même verbiage des instituts de sondage, le même verbiage des porte-parole politiques, les mêmes questions et conclusions des journalistes… La seule chose qui changera, c’est la tronche de votre conseiller général, celui que vous verrez et avec qui vous pourrez, le cas échéant, échanger, discuter. Bref, un vrai acteur politique de terrain.
Dernière chose sur ces cantonales: c’est le bon moment d’organiser un dimanche respectueux de la tradition, d’enchainer les grands classiques dans la matinée (à l’exception de Téléfoot qu’il faudra zapper): vote républicain à l’école municipale du coin, légumes au marché, l’Equipe, la baguette et pour finir avant de rentrer, le petit blanc au café en y retrouvant les copains pour évoquer le dernier match de l’équipe de France.
Une vie simple mais rythmée et organisée autour de certains fondamentaux de la vie collective française. Et ce jour de cantonales, voter c’est aussi et enfin lutter contre l’abstention qui, on le sait, favorise les extrêmes… C’est même peut-être, triste à dire comme truc, l’enjeu essentiel de ces cantonales.