Le muscle de l’espoir
J’ai traversé des seuils rencontré le partage
J’imaginais des sons des saveurs des reflets
J’inventais une durée par-delà tout naufrage
J’ai gravé l’avenir dans la moelle du passé
Je réduisais les murs
Transperçais les enceintes
J’ai aimanté les mots
J’ai dansé le silence
Sur les nervures du temps
J’ai comblé d’herbes
Les gouffres les brèches les failles
Enroulé de soleils la spirale des nuits
Au versant des carnages
J’ai sauvegardé l’oiseau.
(Andrée Chedid)