On y lit que la poésie est contre tous les enfermements. On est parfois proche de Novarina, quand la parole creuse un trou, « le trou qui voit le monde ». On s’emporte contre ceux qui cloisonnent la poésie dans les premiers jours du printemps. On s’insurge contre les oppresseurs qui ne supportent pas les accents dans le parler des autres. Et je me dis aussi que nous sommes faits de contradictions. Dans ce monde et hors du monde en même temps. Claudel n’a-t-il pas assimilé Rimbaud ?
Oui, « la poésie contre les prisons », oui « la poévie », oui « tous les détournements de murs ouvrent la maison sans mur du poème ». Et si on offre au poète une médaille, il la remet à tous ceux qui l’ont « accompagné dans la quête de l’inconnu / et qui [lui] ont donné les yeux / et les mains de la parole debout ».
Cette phrase encore, qui me fait penser à Edouard Glissant : « Je crois aux îles car elles seules inventent la mer ».