Je ne suis pas une passionnée de moto, loin de là!
D’ailleurs, je m’y connais autant en moteur de bécane qu’en physique quantique, et la vue d’une Harley Davidson ou d’une sportive Yamaha me laisse de glace.
Pourtant, entre le 18 février et le 7 mars, mon compagnon et moi, nous avons voyagé de Ouagadougou à Bamako, en passant par le pays dogon, aller-retour, à moto (soit un peu plus de 2500 bornes). Et on compte bien découvrir prochainement le Ghana, le Togo ou le Bénin (ou les 3) de la même manière.
Voici quelques remarques peut-être utiles, des conseils et quelques hauts-faits peu avouables…
1° Les avantages
Le plus appréciable est de ne pas avoir à attendre que le taxi-brousse soit enfin rempli pour partir, ou que le bus soit réparé, ou que le chauffeur soit prêt…
On s’arrête quand on veut, où on veut, on profite du paysage (au moins celui qui est derrière).
C’est aussi plus rapide que le taxi-brousse (mais bien moins que le bus).
2° Les inconvénients
Le mal de fesses, les courbatures.
3° Se préparer
- La moto :
Au Burkina Faso vous pouvez trouver des routières neuves pour 700 000 FCFA.
Vous trouverez toujours dans les villages situés sur les grands axes des mécaniciens et de l’essence en bidon.
- Les combinaisons, et le reste
- On a trouvé de superbes « bleus » de travail, qui de loin pouvaient nous faire passer pour de vrais hommes du désert (de près, on n’a jamais trompé personne!). L’intérêt? se protéger du soleil et des écorchures en cas de petites gamelles.
- Bien sûr des casques (le mien était orange et assorti à ma gourde : la classe!).
- De formidables chaussures de chantier en plastique, taille 41 (je fais un petit 38) ont tenu mes petons bien à l’abri lors des petites chutes.
- Vu la couleur cramoisi des mains de Pavel au bout du deuxième jour, je conseille vivement des gants pour le conducteur (ou une bonne dose de Biafine tous les soirs).
- Une gourde (voire même deux) et des pastilles.
- Des lunettes de soleil,
- Pansements, sparadrap, de quoi désinfecter les bobos et une crème antibiotique pour éviter les infections.
4° Où je suis moins fière, mais quand même c’était drôle…
Courageuse, mais pas téméraire, j’ai emporté avec moi une demi-douzaine de gris-gris et fétiches, toutes confessions confondues: on n’est jamais trop prudent. Moi, peur?
J’ai presque piqué une crise de nerfs quand un policier nous arrêté à Segou pour un sens interdit qu’on ne pouvait pas avoir vu… Résultat non moins avouable : il m’a prise pour une folle et on a pu repartir sans passer par la case commissariat.
Si on est tombé sur le pont de Bamako c’est parce que je voulais faire une photo des pirogues… Conséquences : un steak en guise de coude pendant 3 jours (non, je n’avais pas ma combi, ce jour-là), le boîtier d’indicateurs et le phare avant à changer, le souvenir d’une de mes plus belles trouilles, et, bien sûr, des bêtes photos de pirogues.