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Tant de merveilles annoncées
Poudre aux yeux des crédules
Tant de sinistres besognes tues
Invisibles aux aveuglés
*
Toi
Tu t’enveloppes de cette toge de clarté
Ton sourire balaye les ultimes hésitations
Emporte les cœurs en un fleuve impétueux
.
Tes yeux sont tornades
Sur les rives désertiques
Où marchent quelques ombres
Vêtues des loques de ce temps
*
Je te suis pas à pas
Tu t’évanouis dans l’incandescence solaire
Mirage éblouissant
Beauté éphémère offerte
Aux bouches assoiffées
.
Ta caravane s’enfonce au plus profondes contrées
Tu sais les refuges imperméables aux assauts guerriers
Ton onde de beauté est à la source de toute vérité
Tu es celle que chacun cherche
Tant ton ombre leur est propre
*
Moi
En mes habits de misère et de longue quête
Depuis l’enfance je te cherche
.
Tu es la reine de mes nuits
Djinn bienveillante sur mes songes de douceur
.
A la seule pensée de ton apparition
Me voilà détaché des pierres et des rocs
Ma bouche boit à tes lèvres d’insouciance
L’immense plaisir de vivre encore une minute
*
Je ne sais quel fantôme habite en ces lieux
Des corbeaux croisent entre les dentelles décharnées
Rien ne vit dans l’apparence de ces lieux
Je sais être parvenu au terme du voyage
.
Assis dans la pénombre
J’attends
Rien ne saurait corrompre
Ma silencieuse inquiétude
.
Manosque, 26 février 2011
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