Le Club Caxton a été fondé le 26 janvier 1895 à Chicago par 15 bibliophiles désirant favoriser la publication de beaux livres. Le nom de Caxton fût choisi en référence au premier imprimeur anglais William Caxton. Né en 1422 en Angleterre, celui était présent en 1471 à Cologne, là où l'avenir de l'imprimerie se jouait. Quelques années plus tard, il collabora à l'impression du premier ouvrage imprimé en langue anglaise, The Recuyell of the Historyes of Troye. Il quitta finalement les Pays-Bas avec une presse et installa son imprimerie à côté de l'abbaye de Westminster. En 1477, c'est lui qui proposait le premier livre imprimé en Angleterre, The Dictes or Sayings of the Philosophers. Un an plus tard, il imprimait les célèbres Canterbury Tales de Chaucer.
L'ouvrage dût traduit par Mlle Mabel McIlvaine, et parut aux éditions du Caxton Club en 1904 sous le titre The French Bookbinders of the eightenth century.
C'est un magnifique ouvrage de 3 - (133) pages, à très grandes marges, tiré à 252 exemplaires seulement, dont 243 seulement furent proposés à la vente et 3 imprimés sur vélin du Japon.
Il propose une très riche illustration : 5 vignettes inspirées d'aquarelles de Paul Avril, 14 étiquettes de relieur à l'encre rouge, et 20 planches hors-texte assez curieuses qui représentent des reliures de l'époque.
Il se décompose en 5 chapitres, des Notes, une Bibliographie et un Index:
Chapitre 1: l'origine et les traditions des relieurs du 18ème siècleChapitre 2: les premières tentatives de décor Renaissance dans la communauté des relieur-doreurs du 18ème siècleChapitre 3: les maîtres relieurs et doreurs de l'époqueChapitre 4: le travail sur le corps du livre. La pratique, les outils, les matériaux bruts, les prixChapitre 5: soie, broderies, etc. comme décoration pour les reliures.
Ce qui séduit avant tout, avec la qualité d'exécution de l'ouvrage, c'est la mine d'informations disponibles pour qui s'intéresse au sujet, et que je n'ai pas croisées ailleurs: biographies des relieurs bien sûr, et pas uniquement des plus connus, prix pratiqués... et même les chansons imaginées par les apprentis des ateliers pour brocarder tel ou tel maître.
Les illustrations en couleurs sont admirablement choisies et permettent de comprendre le propos d'Uzanne. En ce qui concerne les étiquettes de relieurs, c'est tout simplement incroyable et je vous proposerai prochainement un article entièrement consacré au sujet.
Mon exemplaire, en état quasi parfait est en cartonnage de l'époque... occasion unique de le confier à un relieur, non? Qu'en pensez-vous?
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