Euthanasie et cinéma

Par Groupecharon
La préoccupation euthanasique relève à la fois d’un choix social et d’un choix personnel engageant autant la rationalité que l’affectivité et l’émotion. Le cinéma, par son pouvoir d’intervention à ces deux niveaux, s’est depuis longtemps fait l’écho de cette préoccupation. Si la représentation de la mort au cinéma fait partie de la plupart des œuvres filmées, son approche sous l’angle de l’euthanasie ou de l’accompagnement palliatif est néanmoins plus limitée.
L’euthanasie étant une question plus anciennement posée, alors que la conceptualisation des soins palliatifs reste relativement récente, la filmographie qui est consacrée à la première est largement plus nombreuse que celle consacrée aux seconds. Cependant, comme le montre la disproportion entre la liste des œuvres cinématographiques consacrées à chacune de ces deux approches, la tentation euthanasique parait être une option plus généralement favorisée dans les mentalités.
La recension ci-dessous est le fruit d’une recherche internet sur les mots-clés suivants : « euthanasie », « euthanasia », « soins palliatifs », « palliative care », et « mercy killing », associés aux mots-clés suivants : « cinema », « picture », « movie », et « film ». Elle s’adresse aux œuvres de fiction, et non aux œuvres spécifiquement documentaires. Elle écarte également les thèmes d’euthanasie d’état, en particulier lors de la seconde guerre mondiale.
Euthanasie- Suis-je un criminel ? (Ich klage an) (Wolfgang Liebeneimer), 1941- Le corbeau (Henri-Georges Clouzot), 1943- Le droit de tuer (An act of murder) (Michael Gordon), 1948- Meurtres (Richard Pottier), 1950- Justice est faite (André Cayatte), 1950- Le guérisseur (Yves Ciampi), 1953- La mouche noire (The fly) (Kurt Neumann), 1958- On achève bien les chevaux (They shoot horses, don’t they ?), Sydney Pollack, 1969- Soleil vert (Soylent green) (Richard Fleischer), 1973- Murder or mercy (Harvey Hart), 1974- Promises in the dark (Jerome Hellman), 1979- Au nom de l’amour (Act of love) (Jud Taylor), 1980- C’est ma vie après tout ! (Whose life is it anyway ?) (John Badham), 1981- Right of way (George Schaefer), 1983- Grace Quigley (Anthony Harvey), 1984- When the time comes (John Erman), 1987- Right to die (Paul Wendkos), 1987- Last wish (Jeff Bleckner), 1992- The switch (Bobby Roth), 1993- The new age (Michael Tolkin), 1994- The last supper (Cynthia Roberts), 1996- Le patient anglais (The english patient) (Anthony Minghella), 1996- It’s my party (Randal Kleiser), 1996- Ouvre les yeux (Abre los ojos) (Alejandro Amenabar), 1997- Contre-jour (One true thing) (Carl Franklin), 1998- Bone collector (Phillip Noyce), 1999- Cecile B. Demented (John Waters), 2000- Igby (Igby goes down) (Burr Steers), 2002- La vie de David Gale (The life of David Gale) (Alan Parker), 2003- Les invasions barbares (Denys Arcand), 2003- Harvie Krumpet (Adam Elliot), 2003- Rois et reine (Arnaud Desplechin), 2004- Mar adentro (Alejandro Amenabar), 2004- Million dollar baby (Clint Eastwood), 2004 - Confession d’un cannibale (Rohtenburg) (Marin Weisz), 2006- The mist (Franck Darabont), 2007- Ben X (Nick Balthazar), 2007- He was a quiet man (Franck A. Cappello), 2007- L’ennemi intime (Intimate enemies) (Florent Emilio Diri), 2007- Il y a longtemps que je t’aime (Philippe Claudel), 2008- Chinese box (Nicholas MacCarthy), 2009- J’ai oublié de te dire (Laurent Vinas-Raymond), 2009- Kill me please (Olias Barco), 2010- You don’t know Jack (Barry Levinson), 2010- Guzaarish (Requête) (Sanjay Leela Bhansali), 2010- La dernière fugue (Léa Pool), 2010- How to die in Oregon (Peter Richardson), 2011
Soins palliatifs- C’est la vie (Jean-Pierre Améris), 2001- Les signes vitaux (Sophie Deraspe), 2009- Ma compagne de nuit (Isabelle Brocard), 2011
Malgré le soin apporté à sa recension, cette liste reste une première ébauche d’examen de ce que le cinéma a pu apporté à la réflexion sur l’euthanasie et les soins palliatifs. Toute critique ou suggestion susceptible d’étoffer ou de corriger cette liste sera naturellement bienvenue. En particulier, par sa méthodologie, il est probable que des œuvres extérieures à la cinématographie européenne ou nord-américaine aient échappé au recensement.