Torturé, le colonel ne lâche pas un nom. La Gestapo, déçue, semble résignée à voir le colonel mourir sous les mauvais traitements, lorsque apparaît un officier S.S., qui se fait fort d'anéantir la résistance du colonel sans la moindre violence.
On ne joue pas impunément aux échecs avec le diable. Le colonel marque un point en échangeant les stocks d'armes de la Résistance contre la vie de ses maquisards incarcérés. Ce faisant, il entre dans une attitude de capitulation qui le mènera malgré lui aux franges de la collaboration avec l'ennemi.
La question que pose ce roman n'est donc pas : Jusqu'où doit-on céder ? mais plutôt : Faut-il, dans l'épreuve de force avec un ennemi implacable, céder quoi que ce soit ?
Editions GALLIMARD
Edition originale: Payot (1990)