Magazine

Je te promets la vie

Publié le 26 mars 2011 par Anosenfants

Tumblr_l8l021MP6r1qcu4b7o1_400

Je viens de lire deux articles très inspirants de Cachemire et soie. Son univers poétique me touche, et ce matin me bouleverse particulièrement. Je me permets d'en extraire les premières lignes pour vous donner envie de la découvrir. "On passe notre vie à courir. Vers ces rêves qu’on s’est juré de réaliser un jour et nos petits espoirs plus immédiats. Tant pis si tout cela ne va pas dans le même sens. Pour corser les choses, on passe notre temps à se mettre dans les pattes de nouveaux défis. Le plaisir, il paraît, de se sentir vivant. On a beau jurer le contraire : tous les œufs sont dans le même panier, maintenus dans un équilibre précaire. Et l’on sait qu’il faudra bien en casser un ou deux pour espérer amener tous les autres à bon port. Mais d’ailleurs, c’est où exactement Bon Port?..."

Depuis deux jours (ça me fait toujours ça en période de bilan comptable), je navigue en pleine tempête. Mes jours sont des luttes et mes nuits sont sans répis. Je dois, telle l'accusée sur sa chaise, répondre aux assauts de questions existentielles et stratégiques qui me traversent. Je cours. Je cherche. Je calcule, comme si derrière les chiffres il y aurait des réponses pragmatiques, des vérités indiscutables enfin, pour faire taire ces interrogations.

Les épuisants "pourquoi". Les navrants "parce que".

Je me demande comment je peux avoir un jour le recul nécessaire et le lendemain l'aveuglant brouillard. Un jour la foi, le lendemain le doute. Moi contre moi, suis-je à jamais mon adversaire ?

Et même si c'est pas vrai, même si je mens, si les mots sont usés, légers comme du vent, je te promets un moment... Les textes de chansons à ma rescousse, comme des prières, des promesses de l'au-delà, comme au bon vieux temps des berceuses de ma grand-mère..."On ne peut voir la lumière sans l'ombre ma chérie... On ne peut percevoir le silence sans le bruit ma chérie..."

Allé, je vous ressors un texte que j'ai écrit il y a bientôt trois ans. J'aimerai bien que quelqu'un le mette en musique pour qu'il se décolle de moi définitivement. Et vivement que je vous sorte mes textes drôles sur les moustiques...

Au seuil de ma porte, tes yeux brillants

Tu te retires comme la vague

Et tu emportes tout mon bonheur

Tu vides ma vie de tant et tant

Le temps s’écoule comme du sang.

Je chante de là

Où tu n’es pas

Entends-tu le lalalala

De l’au-delà ?

En deuil à ma porte, je t’attends

Je garde ce qui reste de toi dans mes poches

Je brode ton nom dans mes sous-vêtements

Le souvenir de tes yeux brillants à ma porte

Me brûle jusqu’au sang.

Je chante de là

Où tu n’es pas

Entends-tu le lalalala

De l’au-delà ?

Mon œil collé à ma porte, je me mens

Je cherche les signes, j’invoque les esprits

Cet air que tu fredonnes c’est moi

Ce courant d’air qui claque ta porte c’est moi

Ton verre qui se brise et te coupe jusqu’au sang.

Je chante de là

Où tu n’es pas

Entends-tu le lalalala

De l’au-delà ?

En deuil à ma porte, je t’entends

Aussi loin que tu puisses être

Aussi loin de moi

Je t’entends penser quand tu ne m’aimes pas

Le mal de toi bourdonne dans mon sang

Je chante de là

Où tu n’es pas

Entends-tu le lalalala

De l’au-delà ?


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Anosenfants 1684 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte