L’évaluation des risques médicaux

Au même titre que dans le secteur administratif dans lequel est opéré un bilan coût avantages, le secteur médical connaît une logique similaire assimilable au risque/bénéfice. Dans cette optique, l’Afssaps procède régulièrement à l’ensemble des tests pharmaceutiques nécessaires afin de déterminer l’intérêt d’un médicament comparativement aux conséquences susceptibles d’en découler. En outre, les mutuelles santé interrogent régulièrement leurs adhérents afin de déceler les effets secondaires potentiels consécutifs à la prise de tel ou tel médicament. En effet, les mutuelles santé disposent désormais d’équipes bénéficiant de connaissances médicales renforcées ce qui démontre qu’elles tendent désormais à outrepasser leur rôle en matière de protection sociale. En ce sens, l’Assurance Maladie a également développé son réseau de professionnels de santé afin de prendre en charge de manière plus précise les remontées effectuées par les assurés.

En outre dans le cadre de ce processus de tests récurrents des médicaments, il ne faut surtout pas négliger le rôle des professionnels de santé qui en sont les prescripteurs naturellement. Par ailleurs au terme de ces remontées, la décision finale appartient à l’Afssaps qui réalise un rapport entre le bénéfice et le risque liés à tout médicament. Or à l’occasion de sa dernière assemblée générale, cette autorité sanitaire publique a procédé à une réévaluation s’agissant de 4 médicaments. Parmi eux, nous pouvons évoquer les « médicaments antidiabétiques contenant de la pioglitazone (Actos, Competact commercialisés par les laboratoires Takeda Global Research and Development Centre Europe Ltd), pour lesquels à la suite d’un signal concernant un risque accru de cancer de la vessie, le comité va procéder à la réévaluation de l’ensemble des données de ces médicaments (données publiées, données cliniques et non cliniques, études post-AMM et étudespharmaco-épidémiologiques) ». Dès lors, cette évaluation permanente permet de protéger la santé des citoyens Français mais également aux laboratoires pharmaceutiques d’ajuster leurs dosages pour aboutir à produit de bien meilleure qualité sur le long terme.