[Découverte] Tokyo – Fin d’un Monde

Yuma Oda a lévité dans son lycée, avant de disparaitre, ce qui a provoqué un remue-ménage. Des années plus tard, il revient à Tokyo, où d’étranges événements ont lieu. Taro Saegusa enquête sur ce jeune homme mystérieux car il le soupçonne d’être un homme du futur. Pour l’aider, il entre en contact avec Miho Omori, une ancienne camarade de classe de Yuma, qui semble étroitement liée au jeune homme.

Nouveauté de Delcourt, ce manga possédait un résumé alléchant. La série est en 3 tomes, terminés au Japon. Premières impressions.

Attention, un peu de spoil en vue.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’histoire est aussi bien que le résumé le laisse penser. Ce premier tome met surtout en avant les évolutions possibles de l’homme, avec deux points de vue différents. D’une part, celui d’un homme capable de voler et légèrement blasé de tout ceci, et d’autre part, celui d’une jeune fille de notre époque que tout cela dépasse et qui ne croit pas en ces pouvoirs incroyables. Chacun met en avant ses théories et même si on sait qui a raison, on ne peut s’empêcher de les croire tous les deux.

Le manga est donc assez mature, très épuré dans le dessin, ce qui le rend d’autant plus prenant. Dès qu’un élément important arrive, on ne peut pas le rater. C’est un manga sombre, presque apocalyptique (c’est en particulier le héros qui donne cette impression), qui encore une fois montre une facette bien noire de l’humanité. Les différences ne sont pas acceptées et font l’objet d’une véritable chasse à l’homme, au point de vouloir modifier le passé et l’avenir.

Pour le moment, le scénario pose des bases solides, ressemblant à une sorte de chassé-croisé entre trois protagonistes, dont l’avenir fera basculé la Terre dans l’espoir ou le chaos. Forcément, on ne peut s’empêcher de voir dans ce manga, une sorte de huit clos chaotique, mais c’est bien là le point fort de la série. Yuma est froid, presque blasé mais pourtant déterminé à réussir sa mission. C’est un héros singulier, à la manière du Terminator: pas expressif pour un sou mais digne de confiance. Le mangaka avance dans son scénario sans fausse note et surtout sans le surcharger d’éléments en trop. On va toujours à l’essentiel, sans prendre de gants, et cet aspect (qui n’est pas déplaisant) est accentué par le dessin épuré mais très propre.

Tokyo – Fin d’un Monde s’annonce comme un excellent manga. C’est une course pour la survie ou non du monde, dont on peut d’ailleurs voir quelques images dans le manga. Pour ceux qui l’ont déjà lu, l’image en question vous aura peut-être rappelé un autre manga. J’attends vraiment la suite.