Les saisons de passage
La terre a-t-elle un nom de l’autre côté d’ici
Voici enfin le jour où il me faut savoir
Je déserte comme l’oiseau pour ses noces
Que lui importe les toits et sous les toits la vie
L’amour a-t-il un nom de l’autre côté d’ici
Et cette liberté notre risque et notre mesure
La brèche donne-t-elle sur l’aube donne-t-elle
sur la nuit
Mais voilà l’instant où je rejoins les choses
Un appel une blessure ou la rose ont suffi
Et je suis en ta main
Terre ma terre aimée mon enjeu et ma cause.
(Andrée Chedid)
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