Il y a trois jours, on apprenait la mort de Liz Taylor. Entre larmes, commémorations, et question existentielles quant à la véracité de la couleur de ses yeux, autant de débats plus tristes les uns que les autres (est-ce que les cils véritablement jaunes de la dame vont empêcher le panache nucléaire de passer au dessus du bois de Boulogne ? Est-ce que la position des astres le jour de son second mariage avec Burton ont eu une quelconque influence sur la révolution lybienne ?) il y a eu un miracle.
Ou plutôt, l'une de ces merveilleuses petites pépites sur lesquelles le Dieu Internet nous fait tomber. La guerre froide avait ses espions. Nous avons l'adsl. Hier, les Inrocks mettaient en ligne un tube inédit de David Bowie. Celui que l'on ne voit plus, n'entend plus, ou autre depuis des années, avait enregistré, avant Reality, l'album Toy.
Que dire de Silly Boy Blue, le morceau en question ? Que dire de cette chanson, dont les sonorités rappellent fortement l'ambiance des dernières chansons de Bowie, mais aussi Aladin Sane ? Rien, parce qu'il n'y a rien à dire qui ne soit pas partial. Donc nous nous abstiendrons de faire ici l'éloge du dandy. Remercions juste la Fuite Internet, judicieuse et généreuse, d'avoir fait ressurgir cet album de derrière les fagots, qui nous fait oublier, un peu, que bordel, Liz est morte.
Cela dit, ne négligeons pas un détail... : d'habitude, les inédits sortent de façon post mortem. Di David emprunte le même chemin que Liz, que deviendra le monde ?!
Lo, en deuil, mais content