Ce soir j'écris pour déverser ma peine,
En noyant ma plume dans le sang qui coule de mes veines,
Et j'écris. Mon poignet ensanglanté guide ma main,
Vers ma feuille blanche, je ne contrôle plus rien.
C'est mon coeur en pleur qui forme des mots,
Qui forme les lignes, qui forme mes vers, rien qu'en s'appuyant sur mes maux.
Et je continue d'écrire, jusqu'à ne plus avoir de place,
Jusqu'à me vider de toute cette masse.
De ce lourd poids que je garde en moi,
De ce qui chaque jour me fait davantage souffrir, mais que personne ne voit.
Et ça me tue de savoir que personne n'arrive à lire derrière mon sourire menteur,
Que je ne suis pas heureuse et qu'en moi repose tous les malheurs...
Je n'en peux plus, je suis épuisée, fatiguée de toujours devoir mentir,
De devoir cacher à tout le monde que je ne cesse de souffrir.
Je n'arrive plus à me cacher pour pleurer, pour être seule quelques instants,
Pour ne plus voir ce monde horrible et si accablant.