A 48 heures d'une nouvelle vague PS sur des élections locales dans un contexte très singulier, force est de constater que cette étape risque fort de ressembler à une "nouvelle fausse victoire".
Une "nouvelle fausse victoire" pour trois raisons :
1) Au sein de la gauche, le PS ne progresse pas, bien au contraire. Dans de nombreux cas, il est en situation de plus en plus équilibrée avec des composantes cumulées portées à son niveau souvent sur le plan local mais peu disciplinées : les Verts et le Front de Gauche.
2) Cet "équilibre" traduit de facto une érosion quand les impacts des clientélismes locaux jouent désormais à plein. Sans ses "grands féodaux", le PS serait aujourd'hui en situation critique alors même que son principal concurrent (l'UMP) est à fond de cale (voir l'analyse corrosive ci-dessous au sujet des régionales mais qui comporte beaucoup de vérité).
3) C'est la crise de toutes les forces politiques classiques qui n'ont pas été capables (ou volontaires ?) de mener une pédagogie de la crise et qui ont laissé installé un climat délétère qui conduit à l'abstention, à la revanche ou à la colère.
C'est sur un terrain politique en ruines que le PS va annoncer quelques conquêtes supplémentaires. Martine Aubry n'a pas encore fondamentalement redynamisé le PS français.