J'étais très réservée au démarrage de cette série sur sa qualité. J'ai cru y voir une bête adaptation en série du très édulcoré « Twillight » et je me suis mis en tête de dénigrer cette fiction qui ne pouvait pas arriver à la cheville de « Buffy ». Des vampires qui évoluent en plein jour, quelle idée aussi...(maintenant je sais qu'ils le peuvent car une sorcière leur a confectionné une bague spéciale, tout s'explique...) Allez savoir pourquoi, pourtant j'ai persisté à la suivre d'un œil distrait. Il faut croire que je n'ai rien de plus constructif à faire le samedi après-midi, et en quelques épisodes sans m'en rendre compte j'ai été totalement happée par la série.
Il faut dire qu'au départ « vampire diaries » met surtout en scène une histoire d'amour impossible entre un vampire et une jeune femme qui ignore qu'elle veut se taper un mort-vivant, du déjà vu donc, au moment où la paisible cité où ce petit monde vit est frappée par des agressions régulières et monstrueuses.
Mais voilà il faut à la série un peu de temps pour planter le décor : le Vieux Sud, des vampires, deux frères convertis par une même femme qui est étrangement le sosie de l'héroïne de la fiction (et au moment où j'en suis dans la saison 2, on n'ignore encore par quel miracle cette ressemblance est possible), une ville où des vampires sévissent depuis la nuit des temps ou presque, une mystérieuse organisation secrète formée par « les fondateurs » de la bourgade qui aimeraient bien mettre fin aux agissements des morts-vivants qui ont tendance à prendre leur paisible petite ville comme terrain de jeu, des vampires enfermés dans une crypte depuis plus d'un siècle qui pourraient prendre leur revanche si on les laisse malencontreusement sortir de ces lieux, une suceuse de sang charismatique...
Le temps que les pièces du puzzle s'assemblent, la série prend de l'ampleur et moi j'ai vraiment succombé à son charme quand la fameuse crypte est ouverte...laissant sortir des vampires vindicatifs nourris par le sang que Damon, le frère maléfique, avait apporté pour sa maîtresse, la mystérieuse Katherine, qui l'a transformé un siècle plus tôt et qu'il n'a jamais cessé d'aimer malgré son côté apparemment blasé, et qui bizarrement n'est finalement pas enfermée dans le tombeau.
En fait, elle a repris sa liberté depuis longtemps en jouant de ses charmes et n'a jamais recontacté son ex, la salope.
Si j'ajoute qu'Elena, l'héroïne, n'est en fait pas la fille de ses parents, descendants d'une famille de Fondateurs et surtout du fameux shérif qui a œuvré pour emprisonner dans la crypte les vampires les plus malfaisants de l'après guerre de sécession, dont Katherine qu'il a finalement laissée filer, mais qu'elle est en fait le produit de l'amour de son oncle, devenu un féroce chasseur de vampire, et d'une femme, Isobel, transformée en suceuse de sang par Damon, le frère maléfique de son amant, le gentil Stefan qui ne boit pas de sang humain, à sa demande toutefois, la série devient vraiment excellente.
Je surenchéris en vous indiquant qu'Isobel, la vampire perverse, qui est donc la mère d'Elena et à la base une créature fascinée par les morts-vivants qui a demandé à le devenir, est campée par la toujours très sulfureuse Mia Kirshner, ex Jenny la foldingue de « L Word », qui est évidemment bisexuelle et désaxée dans la série pour ados. Du lourd décidément !
J'ai oublié de vous dire que comme dans toute bonne série avec des vampires qui se respecte, nous avons également de puissantes sorcières pour contrecarrer les plans des vilains vampires et même, mais je le mets en illisible pour ceux qui ne veulent pas trop en savoir sur la saison 2 des loups-garous, qui peuvent tuer avec une simple morsure les vampires.
Je vous recommande si vous n'avez pas suivi la série sur TF1 de vous la procurer de toute urgence. La fin de la saison 1 est tellement bonne que je n'ai pas pu résister au plaisir de me procurer la deuxième, ce qui m'a permis de constater que TF1 avait légèrement censuré la série... Il faut dire que le cliffhanger est de grande classe...
De mon côté, je croise les doigts pour que la fade Elena tombe sous le charme du diabolique Damon, car les vampires ne sont jamais aussi chouettes qu'un rien démoniaques.