J’ai beau être un cinéphile, il m’arrive quand même de ne pas avoir envie de voir certains films, surtout quand tout le monde en fait l’éloge. C’était le cas pour Avatar par exemple que je n’ai d’ailleurs toujours pas vu jusqu’au bout (honte à moi… ou pas). Plus récemment, le film qui ne me tentait pas des masses c’était Le Discours d’un Roi. En même temps, je ne trouve pas que la bande annonce donne vraiment envie de le voir, mais bon… Toujours est-il que, pour pouvoir avoir plus de choix dans mes votes lors des Pix d’Or, j’ai quand même décidé d’aller le voir, sans grande conviction… Eh bien, je suis fier de dire que j’ai revu totalement revu mon jugement sur le film.
Synopsis : D’après l’histoire vraie et méconnue du père de l’actuelle Reine Elisabeth, qui va devenir, contraint et forcé, le Roi George VI (Colin Firth), suite à l’abdication de son frère Edouard VIII (Guy Pearce). D’apparence fragile, incapable de s’exprimer en public, considéré par certains comme inapte à la fonction, George VI tentera de surmonter son handicap grâce au soutien indéfectible de sa femme (Helena Bonham Carter) et d’affronter ses peurs avec l’aide d’un thérapeute du langage (Geoffrey Rush) aux méthodes peu conventionnelles. Il devra vaincre son bégaiement pour assumer pleinement son rôle, et faire de son empire le premier rempart contre l’Allemagne nazie.
Le pitch, comme vous pouvez le constater, n’est pas forcement attrayant. L’histoire d’un bègue qui doit prendre des cours de dictions afin de pouvoir dire son discours n’est pas franchement le scénario du siècle. Cependant, ça passe très bien et on comprend vite que le film est vraiment plus profond qu’il n’y paraît. L’histoire se focalise donc plus sur la relation entre George VI et son docteur, Lionel Logue, et sur l’amitié qui en ressort. Cependant, ce n’est pas tout, car les faits historiques et notamment la manière dont le roi a accédé au pouvoir y est très bien dépeinte.
On prend donc un grand plaisir à voir ce film, d’autant que la réalisation est vraiment excellente. Les plans s’enchaînent très bien et on a vraiment l’impression de revivre cette époque. En tout cas, je ne me suis pas ennuyé une seule seconde. Les décors et les costumes aussi sont très beaux et représentent parfaitement la royauté anglaise. Le seul reproche que je pourrais éventuellement faire à la réalisation c’est le moment où George VI et sa famille saluent le peuple anglais que j’ai trouvé un peu cheap. Mais bon, le film n’a pas forcement pour but de mettre une claque visuelle donc on peut pardonner assez facilement. De toute manière, ce que je retiens c’est cette fantastique ambiance qui s’en dégage dû à la réalisation, mais aussi à la musique qui la complète véritablement bien.
Cependant, si je devais citer la plus grande force du Discours d’un Roi, je dirais sans l’ombre d’un doute son casting. En effet, tous les acteurs principaux sont excellents. Colin Firth le premier. Son interprétation de George VI bègue et fragile est tout bonnement ahurissante. Et pourtant, j’étais loin de porter l’acteur dans mon cœur avant ce film, mais là, je dois bien avouer qu’il mérite amplement son Oscar. Pour ce qui est de Geoffrey Rush, qui joue Lionel Logue, l’ami du roi, il est également très bon. Son charisme est tel qu’il donne l’impression d’écraser tous les personnages secondaires qui l’entourent. De plus, l’alchimie entre les deux acteurs est tout simplement parfaite et j’ai eu vraiment la sensation qu’une véritable amitié était née. Si on ajoute à cela une Helena Bonham Carter vraiment bluffante en reine dévouée, on obtient un casting proche de la perfection (oui, carrément). Le seul qui est un peu en dessous, c’est Timothy Spall, qui joue le rôle de Churchill. Il en fait peut-être un petit peu trop au niveau de la gestuelle ce qui est un peu dommage. Mais comme on le voit très peu, ce n’est pas si grave que cela.
Le Discours d’un Roi est donc vraiment un très grand film que je conseille à tous. Pour ma part, je n’étais pas motivé et, pourtant, je l’ai vraiment adoré. Il vaut le coup d’être vu rien que pour les acteurs et leur fantastique complicité. En tout cas, les anglais me font vraiment plaisir en ce moment : Après The IT Crowd, Misfits et bien entendu, Doctor Who, il y a dorénavant Le Discours d’un Roi qui a pris une place de choix dans mon cœur. On se demande si les français arriveront à faire aussi bien un jour.