La grande romancière, qui milite contre l’injustice dans son pays, publie un recueil d’essais explosif sur la situation politique internationale. Elle s’explique
Née le 24 novembre 1961, Arundhati Roy est l’auteur d’un roman, «le Dieu des Petits Riens» et de plusieurs essais. (© AXEL SCHMIDT/AFP)
Il se pourrait bien qu’un jour, fait extraordinaire, les Nobel décernent à Arundhati Roy deux de leurs prix les plus prestigieux: celui de la paix et celui de la littérature. Bien qu’ayant, dès son premier livre, «le Dieu des Petits Riens», inscrit son nom dans le classement très fermé, très envié, des stars de la littérature mondiale, décrochant un contrat d’un million de dollars et le Booker Prize en 1997, l’adorable reine du roman indien (elle fut aussi classée par le magazine «People» au nombre des 50 beautés de l’année 1998) a aussitôt tourné le dos à la carrière facile, internationale et glamourisée, qui s’offrait à elle. Cessant d’écrire des romans, elle a choisi de braver plutôt, avec un courage que nul ne lui conteste, et au péril de sa vie, le gouvernement de son pays pour dénoncer non pas seulement les grandes injustices de notre temps, mais surtout l’horreur économique, écologique, sociale et politique d’un pays, l’Inde, qui passe pourtant pour l’une des démocraties civilisées de notre planète.
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