A anniversaire un peu bâtard, célébration en demi-teinte. Une rétrospective riche en documents inédits, sans doute préparée de très longue date, et, de façon imprévue, tellement en phase avec l'actualité terrible de ces deux dernières semaines...
Une révolte spontanée et donc mal préparée, mal dirigée, brouillonne, pauvrement armée, aux objectifs flous, démunie de chefs charismatiques : nous voici à Benghazi. Des destructions humaines et physiques considérables : plus de 20 000 morts, des immeubles dévastés, incendiés, une ville à feu et à sang au sens propre du terme : une correspondance avec le séisme nippon.
Les quelque 200 oeuvres et documents exposés, dont plusieurs manuscrits originaux, proviennent des collections municipales (Bibliothèque de l’Hôtel de Ville, Bibliothèque historique de la Ville de Paris, bibliothèque Marguerite-Durand, musée Carnavalet-Histoire de Paris).
Pour autant, j'aurais bien aimé qu'on parlât aussi de ces répercussions, que l'on fasse un rappel de ce qui s'est passé après, de la postérité littéraire et politique de ces années noires, et de la semaine sanglante du 21 au 28 mai 1871, où chaque camp fut saisi d'une sorte d'hystérie collective. Mais la place devait manquer à l'Hôtel de Ville...
Exposition gratuite à l’Hôtel de Ville du 18 mars au 28 mai 2011
Entrée 29 rue de Rivoli 75004 Paris - Tous les jours sauf dimanches et fêtes de 10 h à 19 h