Le feu
C’est si proche la mort
Et sa grande faim des feuilles
Elle est si proche la mort
Et si proche est l’hiver
I1 y aura des branches nues comme des bras d’homme
Chaque tronc noir portera le deuil d’un oiseau
Elle est si proche cette mort
Fade comme le repos
Si proche est l’hiver
Traînant le lourd oubli
Feuilles i1 faut hurler sa couleur
Pour qu’au coeur de la mort
I1 y ait un peu d’automne
Et cette couleur qu’elle soit plus aiguë
Que le feu !
(Andrée Chedid)