Yayi Boni, réélu au 1er tour de l’élection présidentielle béninoise

Le conseil constitutionnel a dévoilé, lundi 21 mars, les résultats provisoires de l’élection présidentielle béninoise. Avec plus de la moitié des suffrages, Yayi Boni, président sortant, l’emporte haut la main, devant ses concurrents Houngbédji et Abdoulaye Bio Tchané. Mais à peine annoncés, ces résultats sont contestés, ...

Le scrutin présidentiel du 13 mars a révélé son vainqueur. Avec 53,13% des suffrages exprimés, contre 35,64% pour Adrien Houngbédji, et seulement 6,13 % pour Abdoulaye Bio Tchané, ex-président de la banque ouest africaine de développement (Boad), Yayi Boni se succède à lui-même. Ces résultats provisoires ont été confirmés, lundi 21 mars, par le conseil constitutionnel béninois et octroie 1.579.550 voix au président sortant, soit la majorité absolue des suffrages.

Presqu’aussitôt après la proclamation des résultats, qui avaient été annoncés, vendredi 18 mars, par la commission électorale avec environ 53% des suffrages, Adrien Houngbédji, son principal adversaire à la présidentielle, les avaient contestés. Au lendemain du vote, ce challenger revendiquait déjà la victoire, s’autoproclamant vainqueur du scrutin. En effet, après les résultats, il a dénoncé, sans équivoque, des fraudes et revendiqué la victoire. Toujours est-il que, selon la constitution, les candidats de l'opposition disposent de 5 jours pour contester la décision du conseil, avant que les résultats définitifs ne soient proclamés.

Pour rappel, 14 candidats étaient en lice à la présidentielle, reportée deux fois en raison d'une préparation chaotique du scrutin. Le premier tour avait été retardé d'une première semaine pour permettre la compilation du fichier électronique, utilisé pour la première fois dans ce pays d'Afrique de l'Ouest de 9,2 millions d'habitants, alors qu’il a été initialement prévu le 27 février. Puis il avait été à nouveau reporté le 4 mars à la demande de la Commission électorale mais aussi de l'ONU et de l'Union africaine.

Néanmoins, en dépit des problèmes d'organisation qui ont persisté jusqu’au jour du vote, avec notamment des retards de l'ouverture de bureaux de vote, l’ONU, par la voix de son secrétaire général, Ban Ki-moon et l’Union africaine, ont salué tour à tour  un vote dans le calme et élection libre et transparente.

MBF