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Etat chronique de poésie 1168

Publié le 25 mars 2011 par Xavierlaine081

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1168 

Dans l’aube délicatement rosée, je dépose mes rêves fous

Dans l’urne du jour bercée de doux pépiement timides 

Me laisse emporter par la fougue symphonique 

J’oscille entre joie et peine 

Joie d’être là et respirer encore 

Voir la lente émergence d’un printemps serein 

Peine du sang versé 

Des cicatrices indélébiles

Laissées sur les peaux burinées 

J’affrète mon navire en orchestres fracassant toutes les larmes 

Les embruns de notes éparses se rassemblent en assemblées d’accords 

D’un pas indécis il me faudra sortir 

Chancelant 

Affronter la marée des souffrances ignorées

Qu’une flûte élève sa voix dans l’azur en délicatesse avec la nuit 

Au fond monte le chant comme d’autres montaient de la mine 

La clarté de leurs yeux les rendaient encore vivants 

Confondus qu’ils étaient à la terre charbonnière 

Toujours se déversent les godets 

Accumulant les chagrins en terrils d’inexistence

En mains tendues sur le carreau désormais désert 

Le gris se répand en longues traînées hésitantes 

Le jour n’en finit plus de naître 

Dans la grande envolée des violons 

Une timbale lance son appel funèbre

Que les coups restent vrillés aux tympans tyranniques 

*

J’ai tant aspiré à une paix d’illusion, 

M’offrirez-vous l’infini bonheur de la voir grandir ? 

Manosque, 24 février 2011

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