Euro 2012: Gourcuff joue gros

Publié le 24 mars 2011 par Moodds

Couvé jusque-là par Laurent Blanc alors qu'il est en difficulté depuis le Mondial, Yoann Gourcuff est prévenu: le temps passe, l'heure des "bilans" avec l'équipe de France se rapproche... et il joue donc déjà gros en éliminatoires de l'Euro 2012 vendredi contre le Luxembourg.

Toujours rappelé en Bleu depuis octobre alors que sa saison lyonnaise dure comme une lente agonie, +Yo+ pouvait se croire protégé par la présence de son ex-entraîneur à Bordeaux, ainsi que par l'absence de Franck Ribéry, avec qui il était supposé avoir eu des problèmes en Afrique du Sud.

Tout s'est écroulé, lors de l'annonce de la liste pour les deux prochains matches des Bleus, avec le rappel de l'un des +bad boys+ de Knysna, et surtout avec l'avertissement public de Laurent Blanc.

"Il sait que ses performances font débat", a reconnu Blanc en réfutant que le meneur de jeu soit l'un de ses chouchous.

"Il vit un moment difficile mais je crois en lui. Cela ne peut être éternel. Mais il peut retrouver son niveau. Il y aura bientôt des bilans à faire en toute objectivité et aucun sentiment n'aura sa place", a prévenu le sélectionneur.

L'échéance n'est peut-être pas pour tout de suite, mais en fin de saison, Gourcuff devra avoir redressé la barre. A bon entendeur...

Et même s'il s'est montré plus à son avantage en Bleu qu'à l'Olympique Lyonnais ces derniers temps avec deux buts et une passe décisive lors de ses quatre dernières sélections, le Breton de 24 ans n'est pas satisfait de ses deux petits buts et ses quatre offrandes en 22 matches de Ligue 1

"Je suis déçu et frustré, je peux faire mieux", reconnaissait-il début février dans le journal Sud Ouest. "Il n'y a pas de continuité dans mes performances. J'aimerais avoir plus d'influence. Si j'avais la solution, je l'appliquerais."

Sa performance encourageante contre le Brésil, dans la foulée, a montré qu'il était sur la bonne voie.

Pourtant, le meneur de jeu aux 26 sélections pourrait redescendre vendredi comme milieu relayeur, un poste que lui promet son entraîneur de père depuis plusieurs années, à la manière d'un Pirlo à l'AC Milan. La mise en place de début de semaine l'a ainsi vu évoluer assez bas sur le terrain, derrière Nasri et aux côté de M'Vila.

Le retour de Ribéry, son soit-disant +ennemi intime+ en Bleu, est toutefois un élément d'importance à prendre en considération dans sa capacité à relever la tête.

Accusés de querelles personnelles en Afrique du Sud, les deux hommes ont eu beau démentir leur mauvaise entente, ils n'ont pu échapper cette semaine, à une franche explication qui "a permis de remettre les choses à plat et de ne pas partir sur une fausse note", s'est réjoui Blanc.

Cette mise au point s'est quand même faite en compagnie d'un membre du staff...