Cet essai est propulsé par Banque Nationale Assurances Auto
Lorsque la Cobalt a remplacé la Cavalier il y a quelques années, je me souviens avoir apprécié la voiture pour son évolution face à sa devancière. L'avenir allait me faire mentir puisque la Cobalt n'était pas tout-à-fait au point même s'il y avait une amélioration. C'est ce qui me fait peur à propos de la Cruze. D'autant plus que General Motors a mis le paquet sur la publicité. Est-ce parce que le produit n'en vaut pas la peine? J'espère me tromper parce que, en général, j'ai bien aimé cette petite voiture qui marque le renouveau de GM.
Précisons que, contrairement aux Cavalier et Cobalt qui l'ont précédée, la Chevrolet Cruze 2011 est vendue dans plusieurs pays à travers le monde. Et avant d'être vendue ici, elle a été vendue ailleurs où les gens l'ont testée. Elle devrait donc nous arriver bien au point et exempte de problèmes majeurs. En effet, avant d'être commercialisée au Canada, la Chevrolet Cruze a parcouru plus de 6 millions de kilomètres en essais de qualité et de durabilité dans le monde entier. Au Canada, la Chevrolet Cruze 2011 est offerte en trois niveaux d’équipements : LS, LT Turbo et LTZ Turbo. C’est le modèle LT Turbo qui fut l’objet de mon essai, le modèle central qui devrait représenter une bonne part des ventes à cause de son niveau d'équipement bien étudié.
Lorsqu’on prend place dans le siège de conducteur, il n’y a aucune surprise. On est dans un pur produit GM de conception récente. Trois cadrans encastrés l’un dans l’autre nous font face avec affichage verdâtre pas très dynamique. Au bas du cadran central, un petit écran pour l’ordinateur de bord qui affiche plusieurs informations sur le fonctionnement du véhicule. Pour le bloc central, c’est aussi du design récent avec une forme en V et plusieurs boutons assez facile à repérer et à utiliser. Je n’aime pas vraiment le fait qu’on ait mis du tissu au tableau de bord du côté passager. Avec la poussière qui risque de s’y accumuler, ce sera difficile à nettoyer. Un écran rectangulaire pour les informations du système audio surplombe ce bloc central. Comme tous les écrans de ce type, il est sensible aux rayons du soleil et il serait vraiment temps pour les constructeurs de trouver une astuce pour éviter de perdre toutes les informations de cet écran à cause de Galarneau. Parlant de système audio, celui-ci est de très bonne qualité autant au niveau de la radio satellite XM que de la lecture de CD. L’interface pour iPod est aussi appréciée pour ses renseignements détaillés et sa prise USB relativement bien placée dans le petit coffre central. La seule ombre au tableau est la connectivité Bluetooth qui malgré une utilisation simple n’accepte que les commandes vocales en anglais. Je ne sais pas si c’est ainsi pour la majorité des conducteurs mais moi, lorsque je conduis, j’ai souvent la main droite sur le pommeau du levier de vitesses. C’est pourquoi j’apprécie que les commandes au volant du cellulaire et de la radio soient à gauche. Ce n’est pas le cas ici puisqu’elles sont à droite. C’est le régulateur de vitesse qui est à gauche. C’est le même constat pour les molettes de ventilation qui semblent inversées puisque le niveau de température est à gauche et la vitesse du ventilateur à droite. Ce sont des détails mais lorsque vous vivez six ans ou plus avec la même voiture, ça peut devenir important. Ce qui est encore plus important, c’est d’être confortable dans sa voiture et c’est le cas dans la Chevrolet Cruze. Les sièges avant sont aussi dotés de bons supports latéraux. C’est différent à l’arrière où la banquette est plus plate et où l’espace pour les jambes est plus juste. En fait, l’espace pour les jambes dépend du bon vouloir des passagers avant qui décideront d’avoir pitié ou non de vos genoux. Le coffre est de bonne dimension malgré un seuil de chargement trop haut. La banquette arrière peut-être repliée en section 1/3-2/3 mais pas en position parfaitement à plat.
C’est la mécanique qui représente la vraie nouveauté de cette Chevrolet Cruze 2011 puisqu’on fait face à deux nouveaux moteurs. D’abord, un 1,8 litre atmosphérique équipe la version LS. Puis, un 1,4 litre turbocompressé pour les versions LT et LTZ. Tous les deux produisent 138 chevaux et la différence est au niveau du couple soit 125 et 148 lb-pi respectivement. La beauté du 1,4 litre est qu’il produit son couple à bas régime (1 850 tr./min. contre 3 800 pour le 1,8 litre). Pour effectuer des dépassements, c’est l’idéal. Deux boîtes de vitesses sont disponibles : d’abord, une manuelle à six rapports. Puis, une boîte de vitesses automatique à six vitesses qui gère bien la puissance du moteur. Le mode manuel accolé à cette transmission est plutôt décevant car le changement de rapport est trop long pour être agréable. Mais comme c’est la mode… Rien de très excitant dans la tenue de route mais il faut dire que la Cruze est aussi bien que beaucoup d’autres modèles dans ce domaine. La suspension est indépendante à l’avant et à poutres de torsion à l’arrière. Ça donne un bon confort mais, si la route est bosselée en courbe, l’arrière à tendance à se dérober. Donc, prudence sur les petites routes de campagne! La direction est à crémaillère à assistance électrique. Les freins sont à disques à l’avant et à tambours à l’arrière. Les freins à disques aux quatre roues sont en option. Pas de critique particulière au niveau du freinage si ce n’est que j’aurais aimé que les quatre disques soient de série.
Au niveau de la sécurité, GM fait des efforts. D’abord, les freins antiblocages, le système de contrôle de la stabilité et le détecteur de capotage sont de série. À grands renforts de publicité, GM se targue d’offrir de série 10 coussins gonflables : à l’avant, d’autres intégrés aux sièges, des rideaux et même des coussins pour les genoux. Les pédales sont aussi rétractables en cas de collision.
Si la fiabilité est au rendez-vous cette fois-ci, Chevrolet a entre les mains une bonne voiture. Elle n’est pas vraiment au-dessus de la concurrence mais elle n’est pas en queue de peloton. C’est une bonne petite voiture offrant une bonne consommation d’essence. Ma seule inquiétude n’est pas limitée à cette Chevrolet : j’espère que la durabilité des turbocompresseurs s’est amélioré parce qu’elle n’a pas toujours été sans tache. Plusieurs constructeurs se servent de cette astuce pour faire baisser leur moyenne de consommation d’essence. J’espère seulement que les consommateurs n’en feront pas les frais. Pour revenir à la Cruze, j’ai confiance que cette fois-ci est la bonne pour GM qui semble faire plus attention à la qualité de ses produits depuis la crise financière.
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Conditions de l’essai
Réalisé du 17 au 21 janvier 2011.
Journées de soleil et de neige, entre – 18 et – 5 C.
Modèle essayé : Chevrolet Cruze LT 2011
Assemblé à Lordstown, Ohio, États-Unis
Échelle de prix : 14 995 à 24 780 $ + options, frais et taxes
Prix du modèle essayé : 23 310 $ + taxes
Distance parcourue : 513,0 km (39 % autoroute)
Consommation moyenne : 8,8 L/100 km
Régime-moteur à 100 km/h : 2 400 tours/minute
Régime-moteur à 115 km/h : 2 750 tours/minute
Véhicule fourni par General Motors Canada.
Merci à Robert Pagé.
Photos prises au Pont couvert Grandchamps, Ste-Geneviève-de-Berthier, Qc