Laurence Parisot n'en a pas assez, après nous avoir enfilé la réforme des retraites, elle s'attaque maintenant à la complémentaire retraite Agirc-Arrco et à l'assurance chômage Unedic, les salariés qui vont donner 2 ans de leur vie en plus au travail vont peut-être devoir subir la baisse de leur complémentaire. L'Agirc-Arrco comme l'Unedic étant tout les deux en déficit, Parisot refuse tout simplement d'augmenter les cotisations patronales pour régler le problème. Le Medef, on lui donne la main, il veut le bras mais s'il gagne encore sur ce coup là, ce sont des milliers de salariés et de cadres qui vont encore devoir se serrer la ceinture.
Les négociations avec les syndicats se terminent demain et même si une réforme doit se faire, la position du Medef est claire: démerdez vous, on ne sort pas un rond, vu le taux amical d’impôts que les cadors du CAC40 payent, on peut souligner la solidarité de la patronne du Medef envers les salariés. Les cadeaux, elle sait les recevoir, pas les faire, je prends aisément mais je ne donne rien.
L'accord, prévu par le Medef est de proposer ses mesures financières pour pérenniser le système, en gros la baisse de la complémentaire, les syndicats, eux, sont pour une hausse des cotisations patronales.
Pour l'instant, FO a signé et la CFDT va peut-être suivre, je ne comprends pas la position de ces syndicats, l'Agirc et l'Arrco concernent des milliers de salariés. Sur ce coup seul le syndicat des cadres est pour l'instant absolument contre, normal, leur fond de commerce va morfler, Danièle Karniewicz, négociatrice CFE-CGC pour la CNAV annonce une perte de 5 milliards pour les futurs retraités cadres et assimilés cadres. Elle a raison, les salariés ont "donné" 2 ans de leur vie pour le travail, que les patrons fassent un effort aussi pour les retraites.
Il est indispensable d'augmenter les cotisations pour maintenir à flot les régimes Agirc-Arrco. Mais le patronat ne veut pas entendre parler. Cette position dogmatique conduit à baisser inéluctablement le niveau des retraites et, plus particulièrement, celui de l'encadrement, nous livrant à terme à l'assurance privée. Cet accord constitue est un virage gravissime. Il témoigne de la volonté du Medef de détruire notre modèle social solidaire au profit des contrats individuels privés.
On le savait mais on l'avait déjà oublié, le combat pour les retraites est loin d'être fini.