Que dire de ces Récits de Schukschins ?
De la poésie.
Une langue vivante et imagée (Je fais comme si j’avais tout compris… Mais est-ce qu’on a vraiment besoin de tout comprendre pour affirmer qu’une langue est vivante et imagée ? Ça se voit non ? )
Un rythme cinématographique.
Mais je déteste les entractes. Ça vient toujours briser quelque chose.
Du russe surtitré en allemand. Je sais pas à quoi je pense des fois… Parfois, ma concentration baisse. Parce que souvent j’ai l’impression que les surtitres ne vont pas avec les voix. Donc je plonge vraiment dans une langue que je ne connais pas. Dans un univers risse avec une star comme acteur principal que je ne connais pas. Et pour la première fois en sol allemand, j’assiste à un standing ovation d’au moins 40% de la salle ! Et des « Bravos ! » Et des fleurs sur la scène ! Tradition russe oblige ! N’empêche, c’est quand même amusant de voir la retenue des allemands.
Cette pièce mérite des fleurs.
C’est une pièce, ou plutôt une série de courtes histoires. Des instants de vie. Des captures de temps.
Moi je trouve que ces récits ont passé trop vite. C’est rare que je quitte le théâtre avec le sourire aux lèvres. Des fois j’oublie que j’aime ça être bien. Il y a quelque chose de très près de l’humain chez Hermanis. De beau. Je savais. C’est d’ailleurs pour ça que je redoutais. Mais c’est bien un vent frais parfois. Pas trop souvent. Mais je peux dire que je suis en paix avec Hermanis maintenant.
Un court extrait pour clore en beauté :
Ah oui! J’oubliais! Pour ceux que ça intéresse, Alvis Hermanis sera à Berlin, au HAU 2, avec Kapusvetki /Friedhofsfest, du 29 au 31 mars.