Après Rouen, Strasbourg s'est invité hier soir à la finale, en battant Angers 3-1). Retour sur cette série héroïque des Alsaciens avec Elie Marcos, capitaine de l'Etoile noire.
Guillemette Flamein : vous m'aviez dit avant de partir à Angers "Pourquoi pas ?" et voilà, Strasbourg a sorti le vice-champion de France en quatre matches...
Elie Marcos : tout à fait ! J'avais dit que ce n'était pas gagné d'avance pour Angers et qu'on donnerait tout et c'est ce qui s'est passé. On voulait gagner absolument un match au Haras. On savait que le 1er serait le plus important, que ce serait dur, physique, intense. On a dominé les prolongations et Paul Bradley a eu le sang-froid de marquer le penalty.
Lors du 2e match, on prend beaucoup de pénalités qui ne sont inscrites sur le site de la fédération et du coup, tout le monde croit qu'on s'est écroulé (NDLR : Angers a remporté le match 6-1). Mais on prend 3 buts à 4 contre 5 et le 4e est accordé alors qu'à mon avis, il n'est pas justifié... Mais bon.
G. F. : vous revenez en Alsace en sachant que sur votre glace, tout est possible...
E. M. : oui, tout est possible car on est toujours invaincu chez nous en play-off ! On avait à coeur de le rester. physiquement, Angers n'a pas pu nous frapper comme il l'a fait sur sa petit glace car il y a eu énormément de contacts là-bas. Chez nous, on a inversé la tendance et c'est nous qui avons accentué les mises en échec (rires).
Toutes ces victoires sont des victoires d'équipe ! On a été très, très fort en infériorité numérique et à 5 contre 5, Angers n'a pas été vraiment dangereux. Quant à Paul Bradley (NDLR : auteur du but victorieux des 3 matches gagnés), Strasbourg est une équipe qui lui réussit plutôt pas mal (rires) !
G. F. : que ressent-on quand on est en train d'écrire une page historique de son club ?
E. M. : on a encore du mal à réaliser parce qu'on est encore dedans et que la série n'est pas finie. On est tellement heureux, tellement content... On est sur un nuage pour le moment. Mais ça ne veut pas dire qu'on va à Rouen en touriste ! Tout le monde est bien conscient qu'on est en finale pas pour la jouer parce que c'est que du bonus maintenant, mais bien pour la gagner !
G. F. : que dites-vous à toutes les personnes qui croyaient fermement qu'Angers serait en finale ?
E. M. : je leur réponds que ce n'est pas parce qu'une équipe est favorite qu'elle va gagner. En général, la logique est respectée surtout en hockey sur glace. Mais ces gens-là ont oublié un peu trop vite qu'on a fait un très bon début de saison et que ce n'était pas un coup de chance !
A la fin de la saison, nous nous sommes tous reconcentrés sur ce qu'on devait faire et pour l'instant, ça nous réussit. Personne n'aurait parié sur une finale Rouen-Strasbourg. Je vous le dis : Rouen n'a pas encore gagné la finale !
© remerciements à l'Etoile noire pour la photo
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