A penser création des Mondes , déconstructions , rebonds , entropies , synthèse des éléments légers et déliquescence des lourds , j en aurais presque oublié les soucis de notre pauvre petite Terre en ce moment ……si des téléphones inquisiteurs et des remarques ironiques de lecteurs ( PARKER/XYZ …) ne me rappelaient pas à mes devoirs …… vous tenir au courant de l essentiel de ce qui se passe actuellement au JAPON … »Comment tout cela va-t-il finir ? « dit XYZ ….
Comme certains d entre vous , j ai assisté hier soir dans l’émission C EST DANS L AIR aux prestations de Philippe JAMET Commissaire de l’ASN ( ancien du CEA/DAM et de l IRSN ) , du D r GOURMELON ( de l’IRSN ) et du météorologue de service !
J ai entendu également Mme Dominique LEGLU sur le canal 55 de la TV nous parler de ses appréhensions sur le percement de la dalle des tranches 123 de FUKUSHIMA par un contenu du réacteur qui aurait fondu , qu on dénomme corium …..
Faisons le point sur ce que nous savons et sur ce que nous pouvons calculer …..
1 °/ L ETAT DES REACTEURS
Au 23 mars, l’instrumentation de mesure de la température en surface de la cuve etait redevenue disponible pour les réacteurs n° 1, 2 et 3. Les salles de commande des réacteurs étaient alimentées électriquement
Les réacteurs n° 5 et 6 étaient également alimentés par le réseau électrique.
Dans le réacteur n°1, à la suite de l’augmentation de température de la cuve et de la pression du réacteur et de l’enceinte, le débit d’injection d’eau de mer a été augmenté de 2 à 18 m3/h via un réseau complémentaire au réseau incendie, ce qui a permis de faire baisser la température.
L’exploitant Tepco poursuivait par ailleurs l’injection d’eau de mer pour refroidir les réacteurs n°2 et 3. Un circuit de réfrigération normal etait en cours de remise en service sur le réacteur n°3.
Cependant au 24 mars à 8,00h le communiqué de l IRSN donnait toujours un ton préoccupant :
- De manière générale l IRSN craint des phénomènes de cristallisation et de corrosion par le sel de l eau de mer lorsqu elle s’évapore et préférerait « faire fonctionner « à l eau douce
- Sur la tranche 1 le débit est ajusté pour assurer le refroidissement mais pourrait nécessiter des relargages de vapeur radioactives
- Sur la tranche 2 le cœur est partiellement dénoyé mais refroidi ( à l eau de mer) ; pas de dépressurisation en vue
Sur la tranche 3 le cœur bien que partiellement dénoyé est refroidi à l eau de mer . Les variations de pression semblent montrer une fuite dans le confinement . L IRSN se pose la question de l étanchéité de cuve et de sa traversée par le corium qui attaquerait le béton du dessous …..DONC CE SERAIT ACTUELLEMENT PEUT ETRE LE POINT CRITIQUE…..
A CE SUJET quelques mots sur le combustible MOX / C’ est un combustible fabriqué à partir de dioxyde de plutonium et de dioxyde d'uranium appauvri. L'intérêt du MOX est la possibilité d'utiliser de l'uranium naturel voire de l'uranium appauvri ( presqu’un déchet en l état d aujourd’hui) en place du traditionnel uranium enrichi. Théoriquement le MOX usagé pourrait être retraité, mais il contient des traces importantes d'isotopes croqueurs parasites de neutrons et qui réduisent l'activité de la fission, ce qui entraînerait un traitement plus coûteux…. Il ne faut pas s en faire une montagne ! Le plutonium, il s en forme aussi dans les éléments combustibles à U enrichi et le corium des uns est aussi nuisible que le corium des autres ….
2)L ETAT DES PISCINES
E n l absence des circuits de refroidissement elles nécessitent des appoints d eau qui sont assurés de diverses façons
;L exploitant maîtrise mieux la situation de ce coté ……
3) CONTAMINATION DU SITE ET DE LA REGION
Comme il vient d être vu ,une contamination permanente , due à ce qui déjà a été relâchée et qui pourrait s aggraver si la tranche 3 a percé sa cuve , est semble t il imparable avec les moyens actuellement développés . Les employés de TEPCO subissent journellement les aléas des évacuations urgentes ,par montées subites des niveaux de radioactivité , lesquels sont élevés dans les salles de commandes , dans certaines surfaces extérieures où de l eau de réfrigération primaire stagne ( irradiation aujourd’hui de 3 techniciens ) … ETC
Le Dr Gourmelon hier ,à C EST DANS L AIR , a tracé un tableau saisissant de ce qui résulte d une pollution des terres par le césium 137 et de l’importance définitive des pertes agricoles ….il a meme parlé de ce qui serait susceptible d entraîner la ruine économique d un pays …..Plus sobrement , le commissaire de l ASN , Philippe JAMET a reproché à l exploitant d avoir sous estimé gravement les risques cumulés d’un tremblement de terre et d un tsunami sur ce site précis ….Je reprocherai moi a l ASN du JAPON à ne pas avoir fait son travail de critique en examinant le dossier de demande préalable fourni par TEPCO
PS / GOURMELON /JAMET SONT ARRIVES A L IPSN APRES MON DEPART