Encore une fois, nous retrouvons Alatriste et Inigo dans de sales draps. Figurez-vous qu'après la dernière aventure, on imaginait que les deux compères couleraient des jours heureux. Mais ce serait mal les connaitre. Entre l'amour d'Inigo pour la belle Angélica et celui d'Alatriste pour la belle Maria de Castro, on ne peut guère parler d'amours simples. Si le premier est poussé à faire des folies et à tomber dans tous les pièges de la belle (cette fille est vraiment étrange, elle joue de la manipulation comme personne et pourtant, on se demande si elle n'est pas un peu amoureuse), le second profite d'une situation agréable mais ne se laisse pas non plus distraire... Il faut dire qu'il vit toujours toutes les situations avec un flegme presque britannique. Sauf quand il s'agit d'honneur... Là, les espagnols ont le sang chaud. Bref, le souci dans ce tome, c'est Maria. La comédienne dispense largement ses faveurs. Notamment aux personnages les plus haut placés de l'Etat. Bon moyen d'attraper ceux qui trainent trop entre ses draps. Joli tome qui met en valeur des personnages de la comédie espagnole, notamment des auteurs fort attachants, montre l'importance grandissante d'Inigo sans lequel ce brave Alatriste n'eut peut être pas survécu à tous les troubles... Bref, de l'aventure à la pointe du fleuret, des femmes machiavéliquement belles et des têtes qui menacent de tomber ! Toujours un bon moment !