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Picasso et Matisse

Publié le 16 mars 2011 par Cardigan @onlyapartmentsF

Durant l’automne 1905, Picasso a assisté pour la première fois aux études de Gertrude Stein à Paris. Comme tous les artistes qui s’approchaient de Gertrude, Picasso cherchait le soutien de la célèbre mécène. Réunis dans son atelier, qui était rue de Fleurus à Paris, Picasso rencontra le peintre Matisse, qui comptait déjà avec l’appui de la grande dame et qui en plus, avait différents tableaux accrochés sur ses murs.

picasso matisse

Profitant de cette rencontre, Gertrude Stein présenta Picasso à Matisse. De prime abord, ils ne se sont pas biens entendus pour diverses raisons, en premier lieu parce qu’ils se disputaient les faveurs de Gertrude Stein, et en second lieu parce que Matisse était un peintre consommé de 36 ans et que Picasso était un jeune homme de 24 ans, et troisièmement, Picasso n’aimait pas la facilité et l’éloquence avec laquelle s’exprimait Matisse, lui ne parlant presque pas français.

Ce jour-là, Gertrude Stein demanda Picasso, comme passeport pour l’entrée dans son cercle de protéger, il lui fit un portrait. Picasso, quelques jours plus tard, arriva avec le portrait de sa protectrice. Gertrude Stein lui reprocha qu’il  ne lui ressemble pas. Picasso lui répondit : « Ne t’en fais pas, tu vas voir que peu à peu chez lui ressemblera de plus en plus ».

Picasso gagna sa confiance et les murs de l’atelier de Gertrude Stein met la relation avec Matisse restaient froides, presque gelés. Un jour Mathis lui-même commis l’acte de généreux de le présenter à Sergei Shchukin, le collectionneur russe qui à partir de ce moment, préféra les œuvres de Picasso pour agrandir sa collection. En plus de Stein et du russe, Picasso lui vola son cercle d’amis, parmi lesquels on trouve des artistes français André Derain et Georges Braque.

Jusqu’alors, le groupe des connus comme « la bande de Picasso », qui se dédiait principalement à parler mal des œuvres et de la personne de Mathis, devant la présence et la complaisance de Picasso, son nouvel ami.

Matisse et Picasso en arriveront à se détester tellement qu’après 25 ans, en 1930, ils étaient de grands amis, selon l’affirmation de Françoise Gilot, l’une des amantes du peintre de Malaga. À partir de cette année, les deux peintres commencèrent une amitié si profonde dont on conserve encore quelques témoignages : une paire de documentaires filmés, les conversations interminables qu’il soutenait pendant qu’il marchait dans la campagne du sud de la France, une série d’influence mutuelle dans leur peinture et une paire de déclaration plus intime : Matisse dit, « nous devons parler de tout ce que nous pouvons, parce que lorsque l’un de nous deux va mourir, celui-ci restera ne pourra plus parler avec personne de certaines choses ». Picasso, pour sa part, répondit « personne n’a regardé la peinture de Matisse mieux que moi, et personne n’a regardé ma peinture mieux que lui ».




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