François Bayrou n'est pas encore parvenu à identifier une offre crédible face aux deux maux actuels d'une France qui a peur et d'une France qui a mal.
Le centre est appelé à éprouver des difficultés considérables en 2012 parce que l'ambiance actuelle du pays est à la recherche d'actions concrètes, immédiates, chirurgicales et non pas à l'analyse douce de réformes modérées mûries dans la durée.
Culturellement, le pays n'est pas prêt actuellement à une "pensée du centre".
La France qui a peur, dont la peur du déclassement social, veut des réponses immédiates, précises, claires, lisibles.
La France qui a mal (emploi, pouvoir d'achat) veut des mesures fortes urgentes.
C'est le défi pour François Bayrou que de sortir de son positionnement classique, fédérateur, nuancé.
Le climat s'éloigne de beaucoup de celui de 2007.